Perquisition dans les locaux d'un journal à Bagdad
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Reporters sans frontières proteste contre la perquisition opérée, le 2 octobre 2007, au siège du quotidien Al-Mada à Bagdad par une brigade de l'armée irakienne. Deux semaines plus tôt, un détachement de l'armée américaine, accompagné par des soldats irakiens, avait procédé à la fouille des locaux du journal.
“Les médias irakiens font face à de nombreuses difficultés et les journalistes font leur métier dans des conditions extrêmement dangereuses, plus que nulle part ailleurs. La liberté de ton, retrouvée après la chute du régime de Saddam Hussein, reste leur motivation première. Mais force est de constater que l'Etat cherche à intimider les médias privés, notamment par le biais de fouilles intempestives de leurs locaux. Nous demandons aux autorités irakiennes de mettre un terme au harcèlement dont est victime Al-Mada”, a déclaré l'organisation.
Le 2 octobre 2007, une brigade de l'armée irakienne a effectué une perquisition dans les locaux du journal Al-Mada à Bagdad. Plusieurs livres et documents ont été saisis. Ne faisant l'objet d'aucune procédure judiciaire, la direction du journal a exprimé son incompréhension quant aux raisons de cette opération, d'autant que les locaux du quotidien avaient déjà fait l'objet d'une première perquisition par une brigade mixte américano-irakienne, deux semaines auparavant.
Dans une lettre adressée à l'Observatoire de la liberté de la presse, basé à Bagdad, le directeur d'Al-Mada, Fakhri Karim, a expliqué que, selon les propres termes du responsable de la brigade, cette perquisition était effectuée à la demande d'autorités "supérieures". Le journal a demandé des explications au ministère de la Défense et au Commandement de l'armée.
L'Irak est l'un des endroits les plus dangereux du monde pour les journalistes. Depuis le début du conflit en mars 2003, 203 professionnels des médias ont été tués, deux sont portés disparus et quatorze sont actuellement retenus en otages. Les médias doivent également faire face à des restrictions et des interdits imposés par les autorités qui les accusent d'”amplifier la violence”. Le ministère de l'Intérieur peut procéder à la fermeture de médias sans décision judiciaire.
Publié le
Updated on
20.01.2016