Amérique
Guyana
-
Classement 2024
77/ 180
Score : 60,1
Indicateur politique
103
44.93
Indicateur économique
77
46.61
Indicateur législatif
94
60.46
Indicateur social
76
65.18
Indicateur sécuritaire
69
83.33
Classement 2023
60/ 180
Score : 67,5
Indicateur politique
93
54.69
Indicateur économique
40
58.82
Indicateur législatif
100
59.43
Indicateur social
45
79.83
Indicateur sécuritaire
40
84.72

Alors que le Guyana protège la liberté d’expression et le droit à l’information, les journalistes qui s’opposent aux autorités sont la cible d’intimidations.

Paysage médiatique

Le Guyana bénéficie d’un paysage médiatique solide, doté d’une importante diversité de médias nationaux et régionaux. Les principaux journaux sont The Stabroek NewsKaieteur NewsGuyana Times et Guyana Chronicle. Ce dernier est détenu et contrôlé par l’État, tout comme le service de radiodiffusion The National Communications Network. En outre, il existe un certain nombre de journaux télévisés privés et de services d'information en ligne. Par ailleurs, bien qu’une tentative de réforme du secteur de radiodiffusion ait été esquissée en 2020, celle-ci n’a pu être menée à bien, faute d’implication et de consultation des acteurs du secteur par le gouvernement.

Contexte politique

Le fait que les membres de l’autorité de régulation des médias soient directement nommés par le président entrave l’indépendance de certaines rédactions, dont la licence peut être révoquée.

Cadre légal

Le Guyana est une démocratie parlementaire où la liberté d’expression et le droit à l’information sont garantis par la Constitution, mais ces lois ne sont pas toujours appliquées avec rigueur. Les autorités n’hésitent pas à recourir aux procès en diffamation contre les médias critiques, et la menace du harcèlement judiciaire peut suffire à décourager des journalistes de poursuivre une enquête. Ces dernières années, le pays a adopté une législation visant à museler les reporters s’opposant ouvertement aux autorités. Le texte comprend notamment un projet de loi anti-diffamation prévoyant des amendes et une peine d’emprisonnement jusqu’à deux ans “pour arrêter les journalistes qui s’opposent à leurs partis politiques”.

Contexte économique

Les médias détenus et contrôlés par l’État viennent concurrencer plusieurs stations de radio, chaînes et publications privées. En difficulté face aux revenus publicitaires des médias pro-gouvernementaux, les rédactions indépendantes et d’opposition voient leur viabilité économique menacée.

Contexte socioculturel

Les journalistes guyanais sont respectés, généralement protégés, et autorisés à exercer leur métier en toute liberté et indépendance.

Sécurité

Si les journalistes sont rarement la cible d'agressions physiques ou de violence, la voiture du journaliste d'investigation Travis Chase a été la cible de tirs en décembre 2023. Les professionnels des médias ont également fait l'objet d'intimidations judiciaires et de suspensions. Ils sont souvent harcelés en ligne par des acteurs politiques et parfois par des inconnus.