Reporters sans frontières, la famille de Samir Kassir et la Mairie de Paris ont rendu hommage le 1er décembre 2005 au journaliste franco-libanais, assassiné à Beyrouth le 2 juin 2005, en plantant un cèdre du Liban dans le square de l'Hôtel de Ville à Paris. A cette occasion, Christian Sautter, représentant de la ville de Paris, Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières ainsi que Farouk Mardam-Bey et Mahmoud Harb, amis de Samir Kassir, ont livré leurs témoignages sur l'homme engagé qu'il était et ont alerté l'opinion publique sur le sort des professionnels de la presse au Liban.
Reporters sans frontières, la famille de Samir Kassir et la Mairie de Paris ont rendu hommage le 1er décembre 2005 au journaliste franco-libanais, assassiné à Beyrouth le 2 juin 2005, en plantant un cèdre du Liban dans le square de l'Hôtel de Ville à Paris. A cette occasion, Christian Sautter, représentant de la ville de Paris, Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières ainsi que Farouk Mardam-Bey et Mahmoud Harb, amis de Samir Kassir, ont livré leurs témoignages sur l'homme engagé qu'il était et ont alerté l'opinion publique sur le sort des professionnels de la presse au Liban.
L'ancien ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie Christian Sautter a salué la mémoire de cet intellectuel libanais assassiné pour avoir défendu les valeurs démocratiques. L'ancien ministre a tenu à ajouter qu'il rendait également hommage, au nom du maire de Paris, à un citoyen français
Tout en affirmant avoir une pensée émue pour la veuve et les enfants de Samir Kassir, Robert Ménard a déclaré que l'enquête suivait son cours et que les commissions rogatoires étaient en cours d'exécution ; le juge Jean-Louis Bruguière doit se rendre au Liban au début de l'année 2006. "Cela fait déjà six mois que Samir Kassir a été assassiné, nous sommes décidés à poursuivre notre mobilisation jusqu'à ce que cette affaire soit élucidée", a-t-il ajouté.
Ami personnel de Samir Kassir, l'intellectuel syrien, Farouk Mardam-Bey, a décrit le parcours exceptionnel d'écrivain, de poète et de journaliste de Samir Kassir ainsi que sa dimension internationale. Il a aussi rappelé qu' en hommage au journaliste, un olivier, symbole de la paix, à été planté à Beyrouth, qu'une rue en Palestine a été baptisée de son nom et finalement qu'un cèdre est planté aujourd'hui, à Paris".
"Parler de Samir Kassir c'est parler du rêve de l'intellectuel et du militant, du rêve d'un autre monde, d'un autre Proche-Orient et d'un autre Liban", a déclaré Mahmoud Harb, membre de la gauche démocratique "Samir Kassir a voulu ce que nous voulons tous aujourd'hui : un Liban indépendant, souverain et libre des occupations et des tutelles successives qui ont voulu l'assujettir tout au long de son histoire moderne. Le journaliste restera le symbole de la dignité, de l'indépendance, du progrès, de la démocratie, de l'intégrité et de la justice."
Rappel des faits
Samir Kassir a perdu la vie le 2 juin 2005, dans l'explosion de sa voiture, garée devant son domicile dans le quartier d'Achrafieh, à l'est de Beyrouth. Six mois après cet assassinat, Reporters sans frontières, qui s'est constituée partie civile aux côtés de la veuve et de la famille du journaliste, rappelle l'importance de la mobilisation de tous.
Editorialiste depuis dix ans du quotidien An-Nahar ("Le Jour" en arabe, tiré à 55 000 exemplaires), écrivain et historien, Samir Kassir était également le correspondant de la chaîne francophone internationale TV5 et avait longtemps collaboré au mensuel français Le Monde diplomatique. Professeur de sciences politiques à l'université Saint-Joseph de Beyrouth, le journaliste était aussi l'un des membres fondateurs du Mouvement de la Gauche démocratique (opposition) et avait participé aux protestations antisyriennes du printemps 2005.
Persécuté et menacé depuis des années pour ses positions et ses dénonciations du "régime libanais policier", Samir Kassir avait été pris à partie par des agents de la Sûreté générale libanaise en 2000. Son passeport libanais avait été saisi. Le journaliste avait ensuite déclaré qu'il était constamment suivi par les services de renseignements libano-syriens. L'ancien Premier ministre assassiné, Rafic Hariri, l'avait alors pris sous sa protection. Son dernier éditorial, publié le 27 mai 2005 et intitulé "Gaffe après gaffe", stigmatisait "la poursuite de la répression en Syrie".
Depuis l'assassinat de Rafic Hariri le 14 février 2005, les journalistes libanais sont devenus des cibles privilégiées pour les terroristes et paient le prix de la situation sécuritaire déplorable dans le pays. La bombe placée dans la voiture de la journaliste May Chidiac, le 25 septembre 2005, et qui a entraîné l'amputation de sa jambe et de sa main, n'a fait que renforcer le climat de peur dans lequel travaillent aujourd'hui les journalistes au Liban