A Changzhou, le journaliste et cyberdissident Huang Jinqiu a été condamné, le 27 septembre, à douze ans d'emprisonnement pour "subversion d'Etat". Reporters sans frontières demande au chef de l'Etat français de faire pression sur les autorités chinoises pour obtenir la libération du cyberdissident.
Après deux jours à Pékin, Jacques Chirac passe la journée du 11 octobre 2004 à Shanghaï (est du pays). A environ trois cents kilomètres de là, à Changzhou, le journaliste et cyberdissident Huang Jinqiu a été condamné, le 27 septembre, à douze ans d'emprisonnement pour "subversion d'État".
Reporters sans frontières attend du président de la République qu'il profite de son voyage en Chine pour défendre la liberté d'expression. L'organisation demande au chef de l'État français de faire pression sur les autorités chinoises pour obtenir la libération du cyberdissident.
Huang Jinqiu, correspondant régulier du site Internet Boxun, a été arrêté le 13 septembre 2003, à Lianyungang, dans la province du Jiangsu (Est). Sa famille est restée sans nouvelles pendant plusieurs mois et n'a appris qu'en janvier 2004 qu'il était détenu à la prison de Changzhou.
Né en 1974, Huang Jinqiu a travaillé comme journaliste dans plusieurs journaux et magazines, dont le plus connu est le Yangcheng Wanbao. Puis, depuis la Malaisie où il poursuivait ses études de journalisme, il s'est rendu célèbre par les articles politiquement engagés qu'il publiait sur Boxun, sous le pseudonyme de Qing Shuijun.
Les autorités chinoises suivaient particulièrement l'activité du cyberdissident depuis qu'il avait déclaré son intention, en janvier 2003, de créer un parti politique (le Parti démocrate et patriote de Chine -CPDP). Huang Jinqiu a été arrêté quelques jours après son retour en Chine.
Reporters sans frontières rappelle que 60 cyberdissidents et internautes chinois sont actuellement en prison.