Nagendra Upadhyaya libéré après six mois de détention
Organisation :
Le jeune directeur de publication de l'hebdomadaire New Malika, Nagendra Upadhyaya, a été relâché le 3 janvier 2005 après six mois de détention pour avoir supposément porté secours à une rebelle maoïste. Sa libération intervient quinze jours avant la fin de sa peine de six mois de prison, suite à une décision du Bureau de la sécurité du district de Kailali . Le journaliste est contraint de se présenter tous les quinze jours à la police. Il avait été arrêté le 20 juillet 2005 en vertu de la loi anti-terroriste et incarcéré à la prison de Dhangadhi cinq jours plus tard. Il y aurait subi des mauvais traitements .
Reporters sans frontières rappelle que le journaliste Tejnarayan Sapkota, du journal Yojana, est emprisonné depuis novembre 2003.
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14.09.2005
Plus de 55 journalistes interpellés et matraqués lors de manifestations prodémocratiques
Reporters sans frontières est indignée par l'attitude des forces de sécurité népalaises qui, à plusieurs reprises au cours du mois de septembre, ont malmené et interpellé au moins cinquante cinq journalistes qui effectuaient des reportages ou manifestaient en faveur du retour de la démocratie.
"Les journalistes qui couvrent ces marches de l'opposition au roi Gyanendra doivent faire face aux mêmes violences que ceux qui manifestent. Depuis l'annonce du cessez-le-feu par les maoïstes le 3 septembre, la répression reprend de plus belle pour briser la mobilisation des partis démocratiques, a affirmé Reporters sans frontières. Nous demandons la fin des brutalités policières et le respect du droit de manifester pacifiquement. »
Le 5 septembre, les forces de police ont matraqué une dizaine de journalistes qui couvraient à Katmandou une manifestation réclamant « la fin de la dictature ». L'un d'entre eux, Satyaram Parajuli, a été gravement blessé. La majorité des médias népalais ont dénoncé cette agressivité, qui a redoublé le lendemain, dans la capitale, lors d'une nouvelle manifestation de l'opposition.
Une dizaine de journalistes ont ainsi été tabassés le 6 septembre, parmi lesquels Bharat Shahi, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Chuli Sandesh, Bhimsen Rajbahak, de l'agence audiovisuelle Communication Corner, Kamal Pariyar, de l'hebdomadaire Jana Sangharsa, Rodan Rai, photographe de l'Himalayan Times et Gyanendra Sharma, cameraman de Nepal One TV. Bharat Shahi a été frappé à la tête par des policiers en uniforme et en civil. Gravement blessé, il a été transporté à l'hôpital Bir. Selon plusieurs témoignages, l'officier Ganesh KC avait donné l'ordre d'interpeller les journalistes couvrant les manifestations.
Le 9, des policiers ont arrêté au moins 34 écrivains et journalistes qui clamaient des slogans prônant une plus grande liberté d'expression, à Bhotahiti, dans le centre de Katmandou. Ils ont été détenus pendant six heures au commissariat de Mahendra, avant d'être relâchés.
Enfin le 13, plus de 500 manifestants, dont plusieurs journalistes, ont à nouveau été arrêtés et malmenés par des policiers dans la capitale. Au moins cinq journalistes, notamment Tilak Mahat, reporter du quotidien régional Lumbini Dainik, et Suresh Sainju, ont été violemment matraqués.
Cette vague d'interpellations intervient après l'arrestation, le 20 juillet, de Nagendra Upadhyaya, directeur de publication de l'hebdomadaire New Malika, basé à Teekapur dans le district de Kailali (extrême ouest du pays), et reporter pour le quotidien Abhiyan, basé à Mahendranagar, dans la même région. Le journaliste a été placé en détention en vertu de la loi antiterroriste TADO. Il est accusé par l'administration locale d'avoir aidé des militantes maoïstes. Selon un de ses confréres interrogé par Reporters sans frontières, les autorités n'ont apporté aucune preuve et Nagendra Upadhyaya avait des contacts avec des rebelles s'était vraisemblablement rendu au chevet de ces rebelles en tant que journaliste.
L'organisation rappelle par ailleurs que les journalistes Maheshwor Pahari, de l'hebdomadaire local Rastriya Swabhiman, et Tejnarayan Sapkota, de l'hebdomadaire Yojana, sont toujours emprisonnés.
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20.01.2016