Reporters sans frontières se réjouit vivement de la libération, le 24 juillet 2007, de Mohammed Abbou, avocat et défenseur des droits de l'homme. "Nous sommes extrêmement contents de sa libération. Nous avons une pensée pour son épouse et ses enfants qui vont enfin retrouver leur proche", a déclaré Reporters sans frontières.
Reporters sans frontières se réjouit vivement de la libération, le 24 juillet 2007, de Mohammed Abbou, avocat et défenseur des droits de l'homme.
"Nous sommes extrêmement contents de la libération de Mohammed Abbou. Nous avons une pensée pour son épouse et ses enfants qui vont enfin retrouver leur proche, a déclaré Reporters sans frontières. Mohammed Abbou n'aurait jamais dû être incarcéré. Près de deux ans et demi de prison et d'innombrables brimades pendant sa détention : il a payé cher le prix de son indépendance et de sa volonté d'informer librement ses concitoyens. Sa femme, Samia Abbou, n'a pas non plus été épargnée par le harcèlement des autorités. Elle a été régulièrement empêchée de rendre visite à son mari et parfois malmenée par les gardiens".
"Nous remercions tous ceux qui sont intervenus en sa faveur, dont le chef de l'Etat français, Nicolas Sarkozy, qui a évoqué le cas de Mohammed Abbou avec ses interlocuteurs, lors de son récent voyage en Tunisie. Le gouvernement tunisien et son président Zine el-Abidine Ben Ali doivent maintenant cesser de réprimer brutalement les journalistes critiques et les démocrates", a ajouté l'organisation, précisant que le chef de l'Etat tunisien figure parmi les 34 prédateurs de la liberté de la presse dans le monde.
Joint par Reporters sans frontières, Samia Abbou a confirmé que "Mohammed avait été libéré" et qu'"il était en route pour la maison".
Emprisonné depuis le 1er mars 2005 à la prison du Kef, Mohammed Abbou avait été condamné le 29 avril 2005 à trois ans et six mois de prison. Il était accusé d'avoir publié sur le site Tunisnews, en août 2004, un article dans lequel il comparait les tortures infligées à des prisonniers politiques en Tunisie aux exactions de soldats américains à Abou Ghraib. Lors du procès, les observateurs présents liaient plutôt la condamnation de l'avocat à un article publié sur Internet quelques jours avant son arrestation, dans lequel il critiquait l'invitation faite à Ariel Sharon d'assister à un sommet de l'ONU organisé à Tunis et dénonçait, sur un ton ironique, la corruption de la famille du Président.
Il y a plus de 15 ans, Reporters sans frontières mettait en place le " parrainage " et appelait les médias internationaux à soutenir un journaliste emprisonné. Plus de 200 rédactions dans le monde soutiennent ainsi un confrère en demandant régulièrement sa libération aux autorités concernées et en médiatisant sa situation pour que son cas ne tombe pas dans l'oubli. Mohammed Abbou est parrainé par Aldaketa Hamasei-Cambio 16, El Periodico de Catalunya, CIBL FM, Campus, Quartier Libre, Le Métropolitain, categorynet.com, la maison de la presse de Charleroi.