Cela fait plus d'une semaine que le correspondant de la British Broadcasting Corporation (BBC), Alan Johnston, a été enlevé à Gaza. Reporters sans frontières propose aux médias arabes et internationaux et aux blogueurs d'aposer une bannière sur leur site Internet appelant à sa libération.
Alors que le correspondant de la chaîne de radio-télévision publique British Broadcasting Corporation (BBC), Alan Johnston, est porté disparu depuis dix jours, la mobilisation en faveur de sa libération s'intensifie dans la bande de Gaza. Un grand nombre de journalistes palestiniens ont observé, le 20 mars 2007, une grève de 24 heures pour protester contre l'enlèvement du journaliste britannique. Par ailleurs, à l'initiative de Reporters sans frontières, plusieurs agences de presse palestiniennes publiques et privées ont apposé une bannière sur leur site Internet demandant sa libération.
“Cela fait dix jours que nous sommes sans nouvelles d'Alan Johnston. Nous exprimons notre solidarité à sa famille et sa rédaction qui vivent dans une angoisse terrible. Le dénouement positif des précédents enlèvements de journalistes dans la bande de Gaza ne peut en aucun cas justifier la passivité. Il est urgent de rester mobilisés pour qu'il soit libéré dans les plus brefs délais”, a déclaré l'organisation.
En Grande-Bretagne, la ministre des Affaires étrangères, Margaret Beckett, a déclaré avoir “activé tous les canaux de communication pour accélérer la libération du journaliste”. Le chef de la diplomatie européenne, Javier Solana, a également réaffirmé la mobilisation de l'Union européenne sur cette affaire. Par ailleurs, le père d'Alan Johnston a lancé un appel aux ravisseurs soulignant que cet enlèvement “n'était pas une façon de traiter un ami du peuple palestinien”. “Retenir Alan prisonnier ne fait pas de bien au peuple palestinien, au contraire. (...) Tout ce que je peux dire aux hommes qui retiennent Alan est : ”s'il vous plaît libérez mon fils aujourd'hui”, a-t-il ajouté dans une déclaration diffusée sur la BBC et relayée par les télévisions palestiniennes locales.
Aucune revendication n'a été rendue publique.
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19.03.2007
Une semaine de captivité pour le journaliste britannique Alan Johnston
Reporters sans frontières se mobilise pour sa libération
Une semaine après l'enlèvement du journaliste Alan Johnston, de la radio-télévision publique British Broadcasting Corporation (BBC), Reporters sans frontières appelle à intensifier la mobilisation et propose à toutes les rédactions des médias et blogueurs en langue arabe d'aposer une bannière sur leur site Internet demandant sa libération.
“Nous appelons l'ensemble des médias et blogueurs palestiniens et arabes à se mobiliser pour dénoncer l'enlèvement d'Alan Johnston, qui illustre encore une fois les difficultés auxquelles sont confrontés tous les journalistes étrangers qui travaillent dans la bande de Gaza. Le silence qui entoure ce nouveau kidnapping est particulièrement préoccupant”, a déclaré l'organisation.
Depuis août 2005, quatorze journalistes étrangers ont été enlevés dans la bande de Gaza. Ils ont été pour la plupart libérés rapidement et sans subir de violences. Une délégation de Reporters sans frontières s'est rendue dans les territoires palestiniens, en décembre 2006, afin notamment d'identifier les causes de ces kidnappings. Il est apparu que dans la plupart des cas, les ravisseurs utilisaient les otages comme monnaie d'échange pour obtenir du travail ou pour faire libérer des proches détenus dans les prisons palestiniennes.
Alan Johnston, principal correspondant de la BBC à Gaza, a été enlevé le lundi 12 mars 2007 alors qu'il quittait son bureau pour se rendre à son domicile. Les ravisseurs ont intercepté son véhicule et l'ont obligé à les suivre vers une destination inconnue. Le président Mahmoud Abbas, le Premier ministre Ismaël Haniyeh et les responsables des principaux mouvements politiques palestiniens ont condamné cet enlèvement, qui n‘a pas été publiquement revendiqué. Cependant, le porte-parole du gouvernement, Ghazi Hamad, a déclaré à la presse que les autorités palestiniennes avaient des informations sur les ravisseurs mais qu'elles ignoraient le lieu de détention du journaliste.
Alan Johnston, 44 ans, couvrait la situation dans les territoires palestiniens pour la BBC depuis trois ans. Selon ses collègues, il prenait de nombreuses précautions et avait réduit ses déplacements, notamment de nuit. Une vingtaine de journalistes palestiniens se sont rassemblés, le 17 mars 2007, devant le Parlement pour demander sa libération.
La BBC a réitéré son appel à la libération de son correspondant. “Durant toute cette semaine, nous avons travaillé intensivement avec les autorités palestiniennes pour tenter de localiser Alan. (...) Toutefois, il est frustrant de voir qu'après sept jours aucune avancée n'a été enregistrée. Nous demandons à tous ceux qui sont susceptibles d'aider à sa libération de redoubler leurs efforts (...)”, a déclaré la chaîne dans un communiqué de presse, daté du 19 mars. Lors d'une conférence de presse à Gaza, qui s'est tenue le même jour, Simon Wilson, le chef du bureau de la BBC à Jérusalem, a annoncé qu'il rencontrerait le ministre de l'Intérieur du nouveau gouvernement d'union nationale, Hani Al Kawasami.
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