Mexique : troisième assassinat de journaliste depuis le début de l’année
(Mis à jour le 11 août 2016) Le Bureau du procureur de l'État du Veracruz (PGE) a confirmé, le 10 août 2016, l'arrestation du chef local du cartel Los Zetas, Manuel “N”, surnommé “El Cachorro”, accusé d'être le commanditaire de l'assassinat de la journaliste Anabel Flores. En mai, suite à l'arrestation d'un autre intégrant du groupe criminel prétendument impliqué dans le meurtre de la journaliste, le Procureur avait déclaré qu'Anabel Flores avait été tuée pour avoir publié des reportages qui allaient contre les intérêts du cartel.
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Reporters sans frontières (RSF) exprime son sentiment d’horreur face au meurtre d’Anabel Flores Salazar, dont le corps a été retrouvé le 9 février sur la route Cuacnopalan-Oaxaca dans l’Etat de Puebla. Reporter pour le journal El Sol de Orizaba, cette jeune maman âgée de 32 ans avait été enlevée la veille. Sa dépouille, identifiée par les proches, a été retrouvée à demi-dénudée, la tête entourée d’un sac plastique. C’est déjà le troisième meurtre de journaliste au Mexique depuis le début de l’année. RSF réitère sa demande auprès autorités mexicaines pour mettre en place des mécanismes de protection efficace de la presse, afin de garantir la sécurité des journalistes.
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Reporters sans frontières (RSF) exprime sa vive inquiétude pour la sécurité d’Anabel Flores Salazar, reporter à El Sol de Orizaba, enlevée lundi 8 février par un groupe d’hommes armés alors qu’elle se trouvait à son domicile à Orizaba dans l’Etat de Veracruz. RSF demande aux autorités locales de poursuivre leurs efforts pour retrouver la journaliste.
La Commission étatique pour l’attention et la protection des journalistes (acronyme CEAPP en espagnol) a déclenché une procédure d’alerte immédiate afin de localiser Anabel Flores Salazar. Dans un communiqué daté de lundi, les autorités de l’Etat de Veracruz déclarent tout mettre en œuvre pour enquêter sur la disparition de la journaliste enlevée dans la nuit du 8 février.
On ignore pour l’instant qui sont les auteurs de l’enlèvement, des hommes armés et vêtus d’uniformes de type militaire qui auraient affirmé avoir un mandat d’arrestation contre la journaliste.
“Nous sommes profondément choqués par l’enlèvement d’Anabel Flores Salazar, déclare Christophe Deloire, secrétaire général de Reporters sans frontières. Nous demandons aux autorités locales de poursuivre leurs efforts pour retrouver la journaliste au plus vite.”
Spécialisée dans les enquêtes criminelles, Anabel Flores Salazar travaille pour El Sol de Orizaba et contribue à plusieurs publications telles que El Mundo de Orizaba et El Buen Tono. Selon Jorge Morales, responsable de la CEAPP à Veracruz, la journaliste est “incisive” et “rapportait des informations sur le crime organisé”.
Le Mexique est classé 148ème sur 180 pays au Classement sur la liberté de la presse établi par RSF en 2015. Ce pays est le plus dangereux du continent pour la pratique du journalisme.