Maryam Hosseinkhah pourrait être libérée en échange d'une caution de 95 000 euros

"Reporters sans frontières prend acte du fait que le parquet de Téhéran n'envisage pas de garder Maryam Hosseinkhah en détention. Mais le montant demandé pour sa libération est indécent " a déclaré l'organisation.
Arrêtée le 18 novembre 2007 pour avoir défendu la cause féministe sur le site Internet Zanestan ("La cité des femmes" - http://herlandmag.net/), Maryam Hosseinkhah pourrait être libérée en échange d'une caution de 95 000 euros. Les avocats de la cyberféministe négocient actuellement les conditions de sa libération

Arrêtée le 18 novembre 2007 pour avoir défendu la cause féministe sur le site Internet Zanestan ("La cité des femmes" - http://herlandmag.net/), Maryam Hosseinkhah pourrait être libérée en échange d'une caution de 95 000 euros. Les avocats de la cyberféministes négocient actuellement les conditions de sa libération. "Reporters sans frontières prend acte du fait que le parquet de Téhéran n'envisage pas de garder Maryam Hosseinkhah en détention. Mais le montant demandé pour sa libération est indécent", a déclaré l'organisation. Zanestan, mensuel féminin en ligne créé en 2005, est fermé depuis le 12 novembre 2007 sur ordre du bureau Internet du ministère de la Culture et de l'Orientation islamique. On lui reprochait de publier des informations relatives à la condamnation des femmes qui participent à la campagne "Un million de signatures pour obtenir la modification des lois discriminatoires envers les femmes", lancée sur le Web. Ces derniers mois, plusieurs femmes ont été arrêtées ou convoquées par la justice dans tout le pays. ----------------------------------- 19.11 - Le régime accentue sa répression contre les cyberféministes Reporters sans frontières condamne l'arrestation le 18 novembre de la journaliste Maryam Hosseinkhah, membre de la rédaction des sites Internet Zanestan ( "La cité des femmes" - http://herlandmag.net/ ) et Tagir Bary Barbary ( "Changement pour l'égalité" - http://we-change.org/ ), qui dénoncent les atteintes aux droits des femmes iraniennes. Accusée de "publication de fausses informations, trouble à l'ordre public et publicité contre le régime", elle a été arrêtée car elle a refusé d'obtempérer à la demande d'une juge du tribunal de la révolution de Téhéran qui voulait qu'elle livre l'identité de toutes ses collaboratrices. "Nous sommes consternés par cette arrestation. Maryam Hosseinkhah a déjà été arrêtée le 3 mars 2007 lors d'une manifestation pour demander la remise en liberté de quatre militantes féministes. Ces femmes demandent simplement de bénéficier de droits équivalents à ceux des hommes et ne sont en rien dangereuses. La répression contre ces femmes courageuses montre l'importance d'Internet dans le pays, notamment pour le combat féministe", a déclaré l'organisation. Zanestan, mensuel féminin en ligne créé en 2005 est fermé depuis le 12 novembre 2007 sur ordre du bureau Internet du ministère de la Culture et de l'Orientation islamique. On lui reprochait de publier des informations relatives à la condamnation des femmes qui participent à la campagne "Un million de signatures pour obtenir la modification des lois discriminatoires envers les femmes", lancée sur le Web. Ces derniers mois, plusieurs femmes ont été arrêtées ou convoquées par la justice dans tout le pays. En un an, Zanestan et Tagir Bary Barbary ont été filtrés six fois et ont dû changer leur adresse URL afin d'échapper à la censure. Selon les informations recueillies par Reporters sans frontières, les responsables de la société d'hébergement de Zanestan ont également été convoqués et interrogés par le parquet de Téhéran. Par ailleurs, le parquet a demandé la semaine dernière aux opérateurs de téléphonie mobile de contrôler les SMS et le Bluetooth (envoi de fichiers son et vidéos) sur les téléphones portables sous prétexte que "l'envoi de messages immoraux et d'insultes envers le sacré s'est accru avec l'utilisation des SMS et du Bluetooth". L'Iran est l'un des pays les plus répressifs sur la Toile. Il fait partie de la liste des 13 ennemis d'Internet et se targue de filtrer 10 millions de sites "immoraux". Depuis 2006, les autorités ont par ailleurs interdit les connexions à haut débit. Une mesure qui peut s'expliquer par un souci de ne pas surcharger le réseau iranien, qui est de très mauvaise qualité, mais qui peut aussi s'interpréter comme une volonté de bloquer les produits culturels occidentaux - films et chansons - téléchargés sur le Net.
Publié le
Updated on 20.01.2016