Le 25 juin 2018, à l’issue du premier jour d’audience du procès de Hamid el Mahdaoui directeur du site badil.info, la cour d’appel de Casablanca a décidé de juger séparément le journaliste accusé de "non-dénonciation d'une tentative de nuire à la sécurité intérieure de l'Etat" des autres prévenus du procès du Hirak. Reporters sans frontières (RSF) demande sa libération immédiate.

Alors qu’il était jugé avec 54 co-accusés dans le cadre du procès du Hirak, la chambre criminelle de la cour d’appel de Casablanca a décidé que Hamid el Mahdaoui sera désormais jugé séparement. Arrêté le 20 juillet 2017 à Hoceima dans la région du Rif alors qu’il couvrait une marche pacifique interdite quelques jours plus tôt par les autorités marocaines, le journaliste est poursuivi pour "non dénonciation d'une tentative de nuire à la sécurité intérieure de l'Etat". Il risque jusqu’à cinq ans de prison.

Reporters sans frontières est soulagée par la décision de la cour d’appel de Casablanca de séparer le dossier d’El Mahdaoui de ceux du Hirak, déclare RSF. La justice doit maintenant le libérer. Hamid el Mahdaoui était présent en tant que journaliste, il n’a fait que son travail d’information en couvrant des évènements qui sont d’intérêt général pour la population. Nous réitérons notre demande d’abandonner les charges qui pèsent contre le directeur de badil.info qui n’a rien à faire en prison. Informer ne saurait constituer un délit.”

Le Maroc figure à la 135e place sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse en 2018.

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Updated on 26.06.2018