Malgré la présence des observateurs de la Ligue arabe, les arrestations de journalistes et blogueurs se poursuivent
Organisation :
Reporters sans frontières a appris l’arrestation du blogueur et journaliste Mohamed Ghazi Kannass, le 3 janvier 2012 à Damas.
Les services de sécurité syrien l’ont interpellé alors qu’il sortait de son domicile à Kafr Sousseh, dans la banlieue de Damas. L’organisation ignore son lieu de détention. Né en 1986, dans la ville de Saraqib (province d’Idlib, Nord), il était diplômé de la faculté de communication de l’université de Damas.
Particulièrement actif sur Facebook, il avait son propre blog Kalemah Insan (“Parole d’homme”) sur lequel il écrivait de nombreux articles. Il avait récemment dû arrêter d’y poster des articles “du fait des événements actuels en Syrie”.
Reporters sans frontières dénonce l’arrestation de ce blogueur alors même que les observateurs de la Ligue arabe sont présents dans le pays, et demande sa libération immédiate. Par ailleurs, l’organisation a eu connaissance d’un certain nombre d’arrestations de journalistes syriens qui remontent à plusieurs mois et craint que la liste des professionnels de l’information et blogueurs détenus s’allonge.
L’écrivain et activiste Hussein Issou a été arrêté le 3 septembre dernier dans la ville d’Al-Hassakah (Nord-Est). Ses écrits montrent à quel point il s’intéressait tout particulièrement au développement de la société civile syrienne. Souffrant de problèmes cardiaques pour lesquels il a été opéré, Reporters sans frontières s’inquiète pour son état de santé.
L’activiste Shibal Ibrahim, militant au sein de l’Union des coordinations des jeunes kurdes, a été enlevé dans la ville de Kameshli le 22 septembre 2011, par les forces de sécurité. Son état de santé est préoccupant, Shibal étant atteint d’une maladie au foie. Né en 1977, il est diplômé de l’Institut médical. Il n’a jamais pu exercer à cause du dossier constitué sur lui par les services de sécurité. Le blogueur Othman Mohamed Issa a lui été arrêté le 21 novembre dernier à son domicile à Damas (quartier de Midan, sud de la capitale), à 9h30. Son ordinateur a été saisi, ainsi que son téléphone portable.
En outre, le journaliste Ishar Kamal Al-Ahmed, qui travaillait pour Al-Nour, journal affilié au parti communiste, a été arrêté le 1er août 2011, avant d’être libéré le 28 décembre dans l’attente de son jugement. Le 28 octobre 2011, il avait été accusé d “’atteinte au prestige de l’Etat”, de “troubles à l’ordre public et à la nation”, sur la base des articles 285, 307 et 335 du code pénal syrien. Reconnu coupable d’être un “coordinateur et meneur de manifestations”, d’avoir écrit des articles sur Internet contre le régime”, d’avoir “diffusé des tracts hostiles au régime”, d“incitation au boycott”, de “provocation des forces de sécurité”, et d “incitation à la haine entre communautés”, le journaliste a été libéré en attente d’une quatrième audience devant les tribunaux, le 25 janvier prochain.
Ishar Kamel Ahmed avait été convoqué à maintes reprises par les services de sécurité syriens depuis le début du soulèvement populaire en mars dernier. Le journaliste a fourni des informations pour de nombreux sites Internet. Il a notamment créé et animé le site Internet “Réseau des jeunes libres”, très actif dans la lutte contre le régime syrien entre 2008 et le 1er mars 2011, date à laquelle le site a été fermé par les autorités du fait de son contenu.
L’organisation a appris un certain nombre de libérations:
- Nizar Adleh, journaliste collaborant pour de nombreux sites Internet, détenu depuis le 6 septembre 2011.
- Amer Matar, journaliste pour le quotidien Al-Hayat, arrêté le 4 septembre 2011 (seconde arrestation). Transféré à la prison d’Adra début décembre 2011, il a été libéré le 3 janvier dernier. Il avait été arrêté le 30 mars 2011, avant d’être relâché le 14 avril.
- Reem Ghazzi, actrice, réalisatrice et journaliste, arrêtée le 26 novembre (transférée à la prison d'Adra début décembre 2011), a été libérée le 8 janvier.
Liste non exhaustive des journalistes et blogueurs actuellement détenus :
* Qais Abazli, très actif sur Internet, arrêté le 25 septembre 2011
* Nizar Al-Baba, cyberactiviste, détenu depuis le 21 septembre 2011
* Miral Beroreda, écrivain et poète qui collabore à de nombreux sites Internet.
* Bilal Ahmed Bilal, réalisateur pour la chaîne Falesteen, arrêté à Mo’adamieh dans la banlieue de Damas, le 13 septembre 2011.
* Alwan Zouaiter, journaliste, a collaboré pour de nombreux quotidiens libanais. Il avait été arrêté par les services de renseignements dans la ville de Raqqa, lors de son retour de Libye. Suite à une condamnation initiale à cinq ans de prison, accusé d’avoir contacté l’opposition syrienne, sa peine a été allégée à treize mois de prison ferme.
* Omar Abdel Salam,
* Abd Qabani, net-citoyen arrêté le 8 août 2011.
* Ammar Sa’ib, net-citoyen arrêté le 1er août 2011 à Damas.
* Abd Al-Majid Tamer, journaliste indépendant travaillant pour des sites d’information kurdes, arrêté par les forces de sécurité à Qâmishli (nord-est de la Syrie) le 31 mai 2011, serait toujours incarcéré à la prison d'Alep.
* Manaf Al-Zeitoun, arrêté le 25 mars 2011. L’organisation reste sans nouvelles de lui depuis.
Par ailleurs, sont toujours détenus :
* Moheeb Al-Nawaty, journaliste palestinien vivant en Norvège depuis 2007, porté disparu depuis le 5 janvier 2011, quelques jours après son arrivée à Damas. Le journaliste, connu pour son affiliation au Fatah, travaillait auparavant pour le site internet de la chaîne satellitaire Al-Arabiya.
* Tal Al-Mallouhi, une étudiante et blogueuse de 19 ans, détenue depuis la fin du mois de décembre 2009, a comparu de nouveau, le 17 janvier 2011, devant la Haute Cour de sécurité de l’Etat. Elle serait accusée d’ “espionnage” au profit des Etats-Unis et maintenue en isolement à la prison de Douma, près de Damas. Les internautes du monde entier se sont mobilisés en ligne pour réclamer sa libération. Elle aurait entamé une grève de la faim le 26 décembre 2011.
Les services de sécurité syrien l’ont interpellé alors qu’il sortait de son domicile à Kafr Sousseh, dans la banlieue de Damas. L’organisation ignore son lieu de détention. Né en 1986, dans la ville de Saraqib (province d’Idlib, Nord), il était diplômé de la faculté de communication de l’université de Damas.
Particulièrement actif sur Facebook, il avait son propre blog Kalemah Insan (“Parole d’homme”) sur lequel il écrivait de nombreux articles. Il avait récemment dû arrêter d’y poster des articles “du fait des événements actuels en Syrie”.
Reporters sans frontières dénonce l’arrestation de ce blogueur alors même que les observateurs de la Ligue arabe sont présents dans le pays, et demande sa libération immédiate. Par ailleurs, l’organisation a eu connaissance d’un certain nombre d’arrestations de journalistes syriens qui remontent à plusieurs mois et craint que la liste des professionnels de l’information et blogueurs détenus s’allonge.
L’écrivain et activiste Hussein Issou a été arrêté le 3 septembre dernier dans la ville d’Al-Hassakah (Nord-Est). Ses écrits montrent à quel point il s’intéressait tout particulièrement au développement de la société civile syrienne. Souffrant de problèmes cardiaques pour lesquels il a été opéré, Reporters sans frontières s’inquiète pour son état de santé.
L’activiste Shibal Ibrahim, militant au sein de l’Union des coordinations des jeunes kurdes, a été enlevé dans la ville de Kameshli le 22 septembre 2011, par les forces de sécurité. Son état de santé est préoccupant, Shibal étant atteint d’une maladie au foie. Né en 1977, il est diplômé de l’Institut médical. Il n’a jamais pu exercer à cause du dossier constitué sur lui par les services de sécurité. Le blogueur Othman Mohamed Issa a lui été arrêté le 21 novembre dernier à son domicile à Damas (quartier de Midan, sud de la capitale), à 9h30. Son ordinateur a été saisi, ainsi que son téléphone portable.
En outre, le journaliste Ishar Kamal Al-Ahmed, qui travaillait pour Al-Nour, journal affilié au parti communiste, a été arrêté le 1er août 2011, avant d’être libéré le 28 décembre dans l’attente de son jugement. Le 28 octobre 2011, il avait été accusé d “’atteinte au prestige de l’Etat”, de “troubles à l’ordre public et à la nation”, sur la base des articles 285, 307 et 335 du code pénal syrien. Reconnu coupable d’être un “coordinateur et meneur de manifestations”, d’avoir écrit des articles sur Internet contre le régime”, d’avoir “diffusé des tracts hostiles au régime”, d“incitation au boycott”, de “provocation des forces de sécurité”, et d “incitation à la haine entre communautés”, le journaliste a été libéré en attente d’une quatrième audience devant les tribunaux, le 25 janvier prochain.
Ishar Kamel Ahmed avait été convoqué à maintes reprises par les services de sécurité syriens depuis le début du soulèvement populaire en mars dernier. Le journaliste a fourni des informations pour de nombreux sites Internet. Il a notamment créé et animé le site Internet “Réseau des jeunes libres”, très actif dans la lutte contre le régime syrien entre 2008 et le 1er mars 2011, date à laquelle le site a été fermé par les autorités du fait de son contenu.
L’organisation a appris un certain nombre de libérations:
- Nizar Adleh, journaliste collaborant pour de nombreux sites Internet, détenu depuis le 6 septembre 2011.
- Amer Matar, journaliste pour le quotidien Al-Hayat, arrêté le 4 septembre 2011 (seconde arrestation). Transféré à la prison d’Adra début décembre 2011, il a été libéré le 3 janvier dernier. Il avait été arrêté le 30 mars 2011, avant d’être relâché le 14 avril.
- Reem Ghazzi, actrice, réalisatrice et journaliste, arrêtée le 26 novembre (transférée à la prison d'Adra début décembre 2011), a été libérée le 8 janvier.
Liste non exhaustive des journalistes et blogueurs actuellement détenus :
* Qais Abazli, très actif sur Internet, arrêté le 25 septembre 2011
* Nizar Al-Baba, cyberactiviste, détenu depuis le 21 septembre 2011
* Miral Beroreda, écrivain et poète qui collabore à de nombreux sites Internet.
* Bilal Ahmed Bilal, réalisateur pour la chaîne Falesteen, arrêté à Mo’adamieh dans la banlieue de Damas, le 13 septembre 2011.
* Alwan Zouaiter, journaliste, a collaboré pour de nombreux quotidiens libanais. Il avait été arrêté par les services de renseignements dans la ville de Raqqa, lors de son retour de Libye. Suite à une condamnation initiale à cinq ans de prison, accusé d’avoir contacté l’opposition syrienne, sa peine a été allégée à treize mois de prison ferme.
* Omar Abdel Salam,
* Abd Qabani, net-citoyen arrêté le 8 août 2011.
* Ammar Sa’ib, net-citoyen arrêté le 1er août 2011 à Damas.
* Abd Al-Majid Tamer, journaliste indépendant travaillant pour des sites d’information kurdes, arrêté par les forces de sécurité à Qâmishli (nord-est de la Syrie) le 31 mai 2011, serait toujours incarcéré à la prison d'Alep.
* Manaf Al-Zeitoun, arrêté le 25 mars 2011. L’organisation reste sans nouvelles de lui depuis.
Par ailleurs, sont toujours détenus :
* Moheeb Al-Nawaty, journaliste palestinien vivant en Norvège depuis 2007, porté disparu depuis le 5 janvier 2011, quelques jours après son arrivée à Damas. Le journaliste, connu pour son affiliation au Fatah, travaillait auparavant pour le site internet de la chaîne satellitaire Al-Arabiya.
* Tal Al-Mallouhi, une étudiante et blogueuse de 19 ans, détenue depuis la fin du mois de décembre 2009, a comparu de nouveau, le 17 janvier 2011, devant la Haute Cour de sécurité de l’Etat. Elle serait accusée d’ “espionnage” au profit des Etats-Unis et maintenue en isolement à la prison de Douma, près de Damas. Les internautes du monde entier se sont mobilisés en ligne pour réclamer sa libération. Elle aurait entamé une grève de la faim le 26 décembre 2011.
Publié le
Updated on
20.01.2016