Lydia Cacho Ribeiro obtient la délocalisation de son procès
Organisation :
Poursuivie pour « diffamation » devant un tribunal de l'Etat de Puebla (Sud-Est), Lydia Cacho Ribeiro a obtenu, le 20 janvier, que son procès se tienne devant une juridiction de l'Etat du Quintana Roo (Est), où elle exerce son métier de journaliste et ses activités militantes en faveur des droits des femmes et des enfants. La journaliste craignait de ne pouvoir être jugée de façon équitable dans l'Etat de Puebla, en raison des liens supposés avec les pouvoirs locaux de l'entrepreneur José Camel Nacif, dont elle avait dénoncé l'implication dans un réseau pédophile et qui a porté plainte contre elle. La date du procès n'a pas été fixée.
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17.01.06 - La justice abandonne une partie des charges retenues contre Lydia Cacho Ribeiro
Un tribunal de Puebla (Sud-Est) a requalifié les charges retenues contre Lydia Cacho Ribeiro qui avait révélé dans son livre, « Les démons de l'Eden », les ramifications d'un réseau de pédophilie. La journaliste n'est plus poursuivie pour « calomnie ». En revanche, l'accusation de « diffamation » est maintenue et lui fait encourir une peine pouvant aller jusqu'à quatre ans de prison. Lydia Cacho Ribeiro soutient qu'elle ne peut pas être jugée sereinement à Puebla, étant donné les liens étroits qu'entretient l'homme d'affaires José Camel Nacif, mis en cause dans le livre et auteur de la plainte, avec les pouvoirs locaux. La journaliste demande à comparaître, soit dans l'Etat de Quintana Roo (Est) où elle travaille, soit devant la justice fédérale. Le tribunal de Puebla doit décider d'ici à une semaine s'il renvoie l'affaire devant une autre juridiction. _________________________________________________________________________ 26.12.05 - Lydia Cacho Ribeiro sera jugée pour « calomnie » et « diffamation » mais comparaîtra libre
Une juge de l'Etat de Puebla (Sud-Est), Celia Pérez González, a estimé, le 23 décembre, qu'il existait des éléments permettant de juger Lydia Cacho Ribeiro pour « diffamation » et « calomnie », deux délits passibles de prison. Considérant néanmoins qu'il ne s'agissait pas de délits graves, la magistrate n'a pas ordonné l'incarcération de la journaliste. Lydia Cacho Ribeiro comparaîtra donc libre, mais devra se présenter chez la juge chaque mois jusqu'à son procès, dont la date n'a pas été fixée. En retour, la journaliste a décidé de déposer plainte contre le gouvernement et le ministère public de l'Etat de Puebla. Lydia Cacho Ribeiro est poursuivie en justice par un magnat du textile, José Camel Nacif, dont elle avait mentionné l'appartenance présumée à un réseau pédophile dans son livre « Les démons de l'Eden », paru en 2004. _____________________________________________________________ 22.12.05 - Reporters sans frontières craint pour la liberté d'une journaliste d'investigation Reporters sans frontières est inquiète du sort réservé à Lydia Cacho Ribeiro, freelance et collaboratrice du quotidien La Voz del Caribe à Cancún (Est). La journaliste, qui avait révélé dans un livre paru en 2004 les ramifications d'un réseau pédophile, risque la prison pour « diffamation » et « calomnie ». Après quarante-huit heures de détention musclée, elle doit comparaître libre devant un juge de l'Etat de Puebla (sud-est de Mexico) les 22 et 23 décembre 2005. « Lydia Cacho Ribeiro est une journaliste d'investigation reconnue et une militante active des droits des femmes et des droits de l'enfant. Son travail et son engagement dérangent dans certains milieux politiques et économiques et lui ont déjà valu de nombreuses menaces de mort. Nous craignons que l'action en justice intentée contre elle, un an après la publication de son livre, ne soit un moyen de la réduire au silence. Nous espérons que la justice requalifiera l'affaire au civil et non au pénal et éclaircira les conditions de la brève incarcération de la journaliste, en début de semaine », a déclaré Reporters sans frontières. Journaliste indépendante, écrivain et directrice du Centre intégral d'assistance aux femmes (CIAM) qu'elle a fondé à Cancún, Lydia Cacho Ribeiro a enquêté, à partir d'octobre 2003, sur un réseau de pornographie infantile, dirigé par un chef d'entreprise mexicain d'origine libanaise, Jean Succar Kuri. Ce dernier est actuellement détenu en Arizona (Etats-Unis) et sous le coup d'une demande d'extradition des autorités mexicaines. De son enquête, la journaliste a tiré un livre intitulé « Les démons de l'Eden », paru en 2004, dans lequel elle révèle les connexions entre ce réseau pédophile et certains fonctionnaires, politiciens, entrepreneurs et autres trafiquants de drogue. Cité dans l'ouvrage, José Camel Nacif, magnat du textile dans l'Etat de Puebla, a déposé plainte contre Lydia Cacho Ribeiro pour « diffamation » et « calomnie », délits passibles de prison selon la législation de l'Etat. Le 16 décembre, des policiers de l'Etat de Puebla ont arrêté Lydia Cacho Ribeiro à Cancún, capitale de l'Etat de Quintana Roo. Cette arrestation aurait été motivée par le fait qu'elle ne se présentait pas aux convocations du juge de Puebla. A quoi la journaliste répond, dans un courriel transmis à Reporters sans frontières, que jamais ces convocations ne lui sont parvenues. Après son arrestation, Lydia Cacho Ribeiro a été transférée à Puebla, à l'issue d'un voyage par route de plus de vingt heures (Puebla se situant à environ 1500 kilomètres de Cancún). La journaliste affirme avoir été menacée et maltraitée durant le trajet. Les policiers auraient plaisanté devant elle sur « ces prisonniers qu'on finit par retrouver morts ». Pendant sa détention de près de quarante-huit heures, la journaliste n'a pas pu recevoir de visite d'un avocat ni d'assistance médicale. Elle a finalement obtenu sa libération moyennant une caution de 6 500 dollars. Dans un courriel adressé le 20 décembre à l'agence de presse CIMAC, à laquelle elle collabore, elle a fait savoir qu'elle serait fixée sur son sort par la justice de Puebla le 23 décembre.
Un tribunal de Puebla (Sud-Est) a requalifié les charges retenues contre Lydia Cacho Ribeiro qui avait révélé dans son livre, « Les démons de l'Eden », les ramifications d'un réseau de pédophilie. La journaliste n'est plus poursuivie pour « calomnie ». En revanche, l'accusation de « diffamation » est maintenue et lui fait encourir une peine pouvant aller jusqu'à quatre ans de prison. Lydia Cacho Ribeiro soutient qu'elle ne peut pas être jugée sereinement à Puebla, étant donné les liens étroits qu'entretient l'homme d'affaires José Camel Nacif, mis en cause dans le livre et auteur de la plainte, avec les pouvoirs locaux. La journaliste demande à comparaître, soit dans l'Etat de Quintana Roo (Est) où elle travaille, soit devant la justice fédérale. Le tribunal de Puebla doit décider d'ici à une semaine s'il renvoie l'affaire devant une autre juridiction. _________________________________________________________________________ 26.12.05 - Lydia Cacho Ribeiro sera jugée pour « calomnie » et « diffamation » mais comparaîtra libre
Une juge de l'Etat de Puebla (Sud-Est), Celia Pérez González, a estimé, le 23 décembre, qu'il existait des éléments permettant de juger Lydia Cacho Ribeiro pour « diffamation » et « calomnie », deux délits passibles de prison. Considérant néanmoins qu'il ne s'agissait pas de délits graves, la magistrate n'a pas ordonné l'incarcération de la journaliste. Lydia Cacho Ribeiro comparaîtra donc libre, mais devra se présenter chez la juge chaque mois jusqu'à son procès, dont la date n'a pas été fixée. En retour, la journaliste a décidé de déposer plainte contre le gouvernement et le ministère public de l'Etat de Puebla. Lydia Cacho Ribeiro est poursuivie en justice par un magnat du textile, José Camel Nacif, dont elle avait mentionné l'appartenance présumée à un réseau pédophile dans son livre « Les démons de l'Eden », paru en 2004. _____________________________________________________________ 22.12.05 - Reporters sans frontières craint pour la liberté d'une journaliste d'investigation Reporters sans frontières est inquiète du sort réservé à Lydia Cacho Ribeiro, freelance et collaboratrice du quotidien La Voz del Caribe à Cancún (Est). La journaliste, qui avait révélé dans un livre paru en 2004 les ramifications d'un réseau pédophile, risque la prison pour « diffamation » et « calomnie ». Après quarante-huit heures de détention musclée, elle doit comparaître libre devant un juge de l'Etat de Puebla (sud-est de Mexico) les 22 et 23 décembre 2005. « Lydia Cacho Ribeiro est une journaliste d'investigation reconnue et une militante active des droits des femmes et des droits de l'enfant. Son travail et son engagement dérangent dans certains milieux politiques et économiques et lui ont déjà valu de nombreuses menaces de mort. Nous craignons que l'action en justice intentée contre elle, un an après la publication de son livre, ne soit un moyen de la réduire au silence. Nous espérons que la justice requalifiera l'affaire au civil et non au pénal et éclaircira les conditions de la brève incarcération de la journaliste, en début de semaine », a déclaré Reporters sans frontières. Journaliste indépendante, écrivain et directrice du Centre intégral d'assistance aux femmes (CIAM) qu'elle a fondé à Cancún, Lydia Cacho Ribeiro a enquêté, à partir d'octobre 2003, sur un réseau de pornographie infantile, dirigé par un chef d'entreprise mexicain d'origine libanaise, Jean Succar Kuri. Ce dernier est actuellement détenu en Arizona (Etats-Unis) et sous le coup d'une demande d'extradition des autorités mexicaines. De son enquête, la journaliste a tiré un livre intitulé « Les démons de l'Eden », paru en 2004, dans lequel elle révèle les connexions entre ce réseau pédophile et certains fonctionnaires, politiciens, entrepreneurs et autres trafiquants de drogue. Cité dans l'ouvrage, José Camel Nacif, magnat du textile dans l'Etat de Puebla, a déposé plainte contre Lydia Cacho Ribeiro pour « diffamation » et « calomnie », délits passibles de prison selon la législation de l'Etat. Le 16 décembre, des policiers de l'Etat de Puebla ont arrêté Lydia Cacho Ribeiro à Cancún, capitale de l'Etat de Quintana Roo. Cette arrestation aurait été motivée par le fait qu'elle ne se présentait pas aux convocations du juge de Puebla. A quoi la journaliste répond, dans un courriel transmis à Reporters sans frontières, que jamais ces convocations ne lui sont parvenues. Après son arrestation, Lydia Cacho Ribeiro a été transférée à Puebla, à l'issue d'un voyage par route de plus de vingt heures (Puebla se situant à environ 1500 kilomètres de Cancún). La journaliste affirme avoir été menacée et maltraitée durant le trajet. Les policiers auraient plaisanté devant elle sur « ces prisonniers qu'on finit par retrouver morts ». Pendant sa détention de près de quarante-huit heures, la journaliste n'a pas pu recevoir de visite d'un avocat ni d'assistance médicale. Elle a finalement obtenu sa libération moyennant une caution de 6 500 dollars. Dans un courriel adressé le 20 décembre à l'agence de presse CIMAC, à laquelle elle collabore, elle a fait savoir qu'elle serait fixée sur son sort par la justice de Puebla le 23 décembre.
Publié le
Updated on
20.01.2016