Liberté pour tous les journalistes et net-citoyens incarcérés!
Organisation :
Reporters sans frontières fait part de son soulagement suite à la libération, le 15 août 2012, de plusieurs prisonniers d’opinion iraniens, dont sept journalistes et net-citoyens. Les autorités iraniennes ont annoncé que “des centaines de prisonniers politiques (avaient) été amnistiés par le Guide suprême Ali Khamenei" à l’occasion de la fête de l'Aid al-Fitr, qui marque la fin du mois de Ramadan.
"Nous accueillons avec une grande joie la libération de ces prisonniers. Les journalistes et net-citoyens amnistiés le 15 août avaient été arrêtés arbitrairement et n’avaient pas leur place en prison. Cette bonne nouvelle ne doit pas faire oublier qu’ils ont été traités comme des criminels et privés de liberté, pour certains pendant plus de deux ans, pour avoir dénoncé la répression ou la corruption du pouvoir. Nous demandons la libération immédiate et sans condition de tous les autres journalistes et net-citoyens injustement condamnés", a déclaré l’organisation.
L’amnistie concerne les journalistes et net-citoyens suivants:
Rahman Bozari, écrivant dans les pages opinion du quotidien Shargh. Arrêté le 19 mai 2012, il avait été condamné à deux ans de prison ferme et 70 coups de fouet. Le journaliste avait déjà arrêté le 29 mai 2011 et libéré sous caution un mois plus tard.
Nazanin Khosravani, collaboratrice de plusieurs journaux réformateurs. Arrêtée le 5 mars 2012, elle avait été condamnée le 19 avril 2012 à six ans de prison ferme. La journaliste avait déja été appréhendée à son domicile par des agents du ministère des Renseignements, le 2 novembre 2010. Elle avait été libérée le 15 mars 2011, après 135 jours de détention.
Ali Malihi, correspondant du journal Etemad, emprisonné depuis le 2 février 2010 et condamné à quatre ans de prison.
Farshad Ghorbanpour, journaliste collaborant avec plusieurs journaux réformateurs, notamment Mehrnameh. Arrêté le 1er décembre 2011, il avait été condamné à un an de prison ferme et à une amende de 50 millions de tomans (4000 euros).
Mazdak Ali Nazari, collaborant avec plusieurs journaux réformateurs, notamment Farhikhteghan. Arrêté le 10 octobre 2011, il avait été condamné à quatre ans et trois mois de prison ferme. Le journaliste avait déjà été incarcéré de novembre à janvier 2011.
Amir Latifi et Sepehr Ebrahimi, net-citoyens. Ils avaient été arrêtés les 17 et 18 juillet 2010 avec cinq autres étudiants : Mohammad Reza Gholizadeh, Ladan Mostoufi Ma’ab, Hanieh Sate Farshi, Hojat Nikoui et Iman Masjedi. De lourdes peines de prison avaient été prononcées à leur encontre le 16 avril 2011 : huit ans pour Iman Masjedi et Sepehr Ebrahimi, sept ans pour Mohammad Reza Gholizadeh et Hanieh Sate Farshi, cinq ans pour Hojat Nikoui et Ladan Mostoufi Ma’ab, et sept ans ainsi que 74 coups de fouet pour Amir Latifi.
Malgré leur état de santé préoccupant, Ladan Mostoufi Ma’ab , Hanieh Sate Farshi et Mohammad Reza Gholizadeh n’ont pas été libérés, mais ont bénéficié d'une remise de peine.
Certains prisonniers, qui avaient été condamnés à la flagellation en plus de l’emprisonnement, ont été fouettés avant leur libération. C’est notamment le cas de Mazdak Ali Nazari, de Rahman Bozari et d’Amir Latifi.
Par ailleurs, Reporters sans frontières a été informée de l’arrestation, le 14 août 2012, de Mohammad Reza Ali Pyam, directeur du blog Halloo. Le blogueur et poète satirique, connu pour ses critiques publiques à l’égard du pouvoir, a été arrêté à son domicile par des agents en civil. Sa famille ignore toujours le motif de son arrestation ainsi que son lieu de détention.
Publié le
Updated on
20.01.2016