Libération sous caution du journaliste Ibrahim Hamidi

Le dimanche 25 mai 2003, Ibrahim Hamidi, directeur du bureau du quotidien Al-Hayat à Damas, a été libéré sous caution. Son avocat, Moustpaha Amin, a déclaré que le montant de la caution s'élevait à 1 000 livres syriennes (environ 20 Euros). Le journaliste, 34 ans, de nationalité syrienne, reste toutefois inculpé de publication de "fausses informations". Il encourt une peine allant de un à trois ans de prison ainsi qu'une amende de 500 000 à un million de livres syriennes (de 10 000 à 20 000 Euros). Arrêté et placé en détention le 23 décembre 2003, les autorités syriennes lui reprochent d'avoir fait état de préparatifs logistiques en vue d'accueillir des réfugiés irakiens, dans l'éventualité d'une guerre en Irak. ----------------------------------------- Réunion Euromed : l'Union européenne doit demander la libération du journaliste Ibrahim Hamidi 23.05.03 - A l'occasion de la réunion Euro-Méditerranéenne, qui se tiendra les 26 et 27 mai 2003 à Héraklion, en Crète, et à laquelle participera la Syrie, l'Union européenne doit réclamer la libération immédiate du chef de bureau à Damas du journal Al Hayat, Ibrahim Hamidi (photo), injustement incarcéré depuis plus de cinq mois. Reporters sans frontières demande aux ministres des Affaires étrangères européens d'évoquer avec le représentant syrien, probablement leur homologue Farouk al-Chareh, l'absence de liberté de la presse en Syrie lors de la réunion Euro-Méditerranéenne qui se tiendra en Crète les 26 et 27 mai 2003. L'organisation réclame en particulier la libération immédiate du journaliste Ibrahim Hamidi, chef du bureau du quotidien Al-Hayat à Damas, incarcéré depuis plus de cinq mois. Ibrahim Hamidi, 33 ans, de nationalité syrienne, est aujourd'hui détenu dans la prison d'Adra, à Damas. Son avocat, Moustapha Amin, a demandé fin février l'ajournement du procès en raison de l'absence de charges réelles contre son client. Le 23 décembre 2002, les autorités syriennes ont arrêté Ibrahim Hamidi à Damas. L'agence officielle SANA n'a annoncé son incarcération que le 27 décembre, ajoutant que le journaliste serait traduit devant la justice pour "publication de fausses informations", délit passible d'une peine allant de un à trois ans de prison. Dans un article paru le 20 décembre 2002, le journaliste avait fait état des préparatifs des autorités syriennes et de l'Organisation des Nations Unies dans le nord-est de la Syrie, en vue d'accueillir un million de réfugiés irakiens en cas de déclenchement d'une attaque militaire contre l'Irak. Le 24 décembre, le journal avait publié un démenti du bureau de presse du Premier ministre syrien, Mohammad Moustapha Miro, niant que les autorités syriennes ou le Croissant Rouge aient pris des mesures pour installer des hôpitaux ou des camps à la frontière irakienne. La Syrie a annoncé qu'elle participerait, les 26 et 27 mai 2003 à Héraklion, en Crète, à la réunion Euromed regroupant les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne et leurs homologues des rives de la Méditerranée.
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Updated on 20.01.2016