Libération sous caution de deux journalistes iraniens
Organisation :
Mohessen Dorstkary et Elham Afrotan, rédacteur en chef et journaliste de l'hebdomadaire Tamadone Hormozgan, ont été libérés après avoir payé une caution d'un montant de 30 millions de tomans (30 000 euros), respectivement le 7 et le 12 juin 2006. La date du verdict n'a pas encore été annoncée.
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31.01.2006 Sept journalistes arrêtés pour « insulte à l'ayatollah Khomeyni »
Sept journalistes de l'hebdomadaire Tamadone Hormozgan, dont Elham Afrotan, ont été arrêtés et incarcérés le 23 janvier pour « insulte à l'ayatollah Khomeyni, fondateur de la République islamique ». Ils risquent de lourdes peines de prison, voire la peine capitale.
« Nous réclamons la remise en liberté immédiate des sept journalistes de Tamadone Hormozgan ainsi que l'annulation de toutes les charges qui pèsent à leur encontre. Il est regrettable et inquiétant pour la liberté de la presse que l'information soit prise en otage par les politiques et les guerres de clans partisans et que des journalistes risquent la peine capitale pour une publication », a déclaré Reporters sans frontières.
Induite en erreur par le titre d'un article émanant d'un site Internet qui prônait la lutte contre le SIDA , l'équipe de rédaction en a fait une reprise dans sa page « santé ». Il s'agissait d'un article satirique comparant la venue de l'ayatollah Khomeyni au SIDA. Les journalistes ont immédiatement été appréhendés à Bandar Abbas , au sud du pays, après la publication de l'hebdomadaire. Les médias proches du pouvoir, les organisations gouvernementales et les écoles coraniques en ont profité pour organiser des manifestations, qui ont abouti à la mise à sac et à l'incendie du siège du journal.
Le directeur de l'hebdomadaire incriminé, M.Ali Dirbaz, député de la ville de Bandar Abbas au sud du pays, il a été libéré sous caution après avoir été entendu par le parquet de Téhéran.
Par ailleurs, le 29 janvier 2006, Akbar Ganji, a fêté son quarante-septième anniversaire et son cent quarante-huitième jour d'isolement dans le quartier spécial de la prison d'Evine à Téhéran.
Les conditions dans lesquelles il est incarcéré sont déplorables et contraires à tous les traités internationaux relatifs aux droits de l'homme ; son état de santé s'est aggravé du fait du manque de soins dont il fait l'objet.
Depuis le début de l'isolement d'Akbar Ganji, sa femme, Massoumeh Shaffie, a multiplié les lettres aux autorités judiciaires. Ces dernières sont restées silencieuses à ce sujet. Jointe au téléphone par Reporters sans frontières, elle a déclaré que les responsables du parquet de Téhéran lui ont interdit d'accorder des interviews et d'informer la presse de la libération du journaliste, prévue à l'occasion du nouvel an iranien, dans 50 jours.
Publié le
Updated on
20.01.2016