Libération d'une équipe de Canal + détenue par les forces américaines

Trois journalistes de la chaîne privée française Canal + ainsi que leur chauffeur ont été libérés le 19 mai à Bagdad, après environ vingt-neuf heures de détention par l'armée américaine. Ils avaient été arrêtés par des militaires, le 18 mai dans la soirée, alors qu'ils tournaient des images près de l'hôtel Bagdad. L'armée américaine s'est « longuement excusée » auprès des journalistes et les a « invités au restaurant », d'après Luc Hermann, journaliste de l'émission « 90 minutes » pour laquelle l'équipe de télévision réalisait un reportage en Irak. Au cours de leur détention, les journalistes français - Michel Despratx, Stéphane Rossi, et Mohammed Ballout - et leur chauffeur irakien, Sarmad Adel, ont eu à plusieurs reprises les mains menottées et les yeux bandés. ------------------------------------------- 18 mai 2004 - Trois journalistes français de la chaîne privée Canal + détenus par l'armée américaine en Irak Reporters sans frontières demande leur libération immédiate Reporters sans frontières demande la libération immédiate de trois journalistes français de la chaîne de télévision privée Canal +, détenus par l'armée américaine depuis bientôt vingt-quatre heures en Irak. L'équipe de télévision française a été arrêtée, le 18 mai à Bagdad. « Les journalistes de notre équipe sont détenus depuis bientôt vingt-quatre heures», a déclaré Paul Moreira, co-rédacteur en chef de l'émission « 90 minutes » de Canal+. « C'est d'autant plus incompréhensible et inadmissible que la chaîne a confirmé depuis ce matin 8 heures l'identité de nos trois collègues, qui sont également munis de leur carte de presse. Il y en a assez de ce genre de méthodes. L'attitude de l'armée américaine envers les journalistes est franchement irrespectueuse et inacceptable », a-t-il ajouté. Stéphane Rossi, cameraman français, Mohammed Ballout, reporter français d'origine libanaise et Michel Despratx, reporter français, ont été arrêtés le 18 mai, vraisemblablement en fin de journée, alors qu'ils filmaient dans la capitale irakienne l'Hôtel Bagdad, sous haute protection des forces de la coalition. Ils étaient en reportage dans le pays depuis une semaine pour le magazine d'investigation « 90 minutes ». Par ailleurs, il y a environ trois semaines, un autre journaliste de la chaîne, Grégoire Deniau, avait été interpellé par des soldats américains à la sortie de Falloujah, à l'est de Bagdad. Ils lui avaient bandé les yeux et l'avait laissé, deux heures durant, en plein soleil sur un terrain vague avant de le relâcher. Le reporter de Canal + préparait un reportage pour l 'émission « Lundi investigation ».
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Updated on 20.01.2016