Libération du journaliste Saw Myint Than

Reporters sans frontières et la Burma Media Association se félicitent de la libération, le 20 octobre 2008 dans la soirée, de Saw Myint Than, ancien chef des reportages au magazine privé Flower News Journal. Il a été détenu plus d'un mois sans avoir été jugé et sans avoir eu la possibilité d'être défendu.

Reporters sans frontières et la Burma Media Association se félicitent de la libération, le 20 octobre 2008 dans la soirée, de Saw Myint Than, ancien chef des reportages au magazine privé Flower News Journal. Il a été détenu plus d'un mois sans avoir été jugé et sans avoir eu la possibilité d'être défendu. "La libération de Saw Myint Than est un soulagement, quelques semaines après celle dont a bénéficié U Win Tin, le plus ancien prisonnier politique birman qui a passé dix-neuf années en prison. Cependant les arrestations de journalistes continuent en Birmanie. Ainsi le journaliste et opposant Ohn Kyaing, de nouveau arrêté le 1er octobre, est toujours en détention", ont déclaré les deux organisations. Saw Myint Than, accusé officiellement d'avoir violé l'Electronics Law qui régit les communications électroniques, et d'avoir enfreint un article du code pénal qui punit les critiques des autorités, avait été arrêté le 1er septembre 2008 suite à un article sur un double meurtre. Il a vraisemblablement été arrêté pour avoir répondu aux questions d'un journaliste d'Irrawaddy.org, basé en Thaïlande, après sa première convocation au poste de police. Par ailleurs, la Birmanie, touchée par le scandale du lait contaminé chinois, continue d'empêcher les médias de traiter le sujet au détrimement de la prévention de la population qui en consomme toujours en raison de son bas prix. Les médias ont été contraints de ne pas couvrir le cas d'une petite fille qui serait morte, début octobre, après avoir consommé du lait en poudre chinois. Enfin, le numéro d'octobre du magazine humoristique mensuel, Pyaw Pyaw Shwin Shwin, a été vidé de près d'un tiers de son contenu par le Bureau de la censure. Il s'agissait en grande partie de poèmes. Cela va retarder de deux mois la publication du numéro. Les autorités sont méfiantes envers les poèmes car ils servent parfois à faire passer des messages anti-gouvernementaux dans un langage crypté que les censeurs ont des difficultés à déchifrer.
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Updated on 20.01.2016