La journaliste Fershteh Ghazi a été libérée de prison, le 7 décembre 2004, moyennant le paiement d'une caution de 500 millions de rials (environ 50 000 euros). Elle avait été arrêtée, le 28 octobre, pour avoir collaboré à des sites Internet réformateurs.
Javad Gholam Tamayomi, arrêté le 18 octobre 2004 pour avoir collaboré à des sites d'informations réformateurs, a été relâché entre le 3 et le 7 janvier 2005. Reporters sans frontières rappelle que le weblogger Mojtaba Saminejad est toujours sous les verrous.
Lors d'une conférence de presse organisée par les autorités le 14 décembre 2004, Javad Gholam Tamayomi, alors incarcéré, avait déclaré qu'il était très bien traité en prison. Reporters sans frontières avait aussitôt qualifié ces aveux de "bidons", car obtenus sous la contrainte. Depuis leur libération, les autres journalistes du "dossier Internet" sont régulièrement menacés par la police et obligés de nier les mauvais traitements dont ils ont été victimes.
Mojtaba Saminejad a été interpellé début novembre pour avoir dénoncé sur son site (http://man-namanam.blogspot.com) l'arrestation de 4 webloggers - aujourd'hui libérés.
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10.12.04
La cyberjournaliste Fereshteh Ghazi libérée
La journaliste Fereshteh Ghazi a été libérée de prison, le 7 décembre 2004, moyennant le paiement d'une caution de 500 millions de rials (environ 50 000 euros). Elle avait été arrêtée, le 28 octobre, pour avoir collaboré à des sites Internet réformateurs.
Reporters sans frontières se réjouit de cette libération et demande que soit immédiatement relâché Javad Gholam Tamayomi, le dernier des sept journalistes du "dossier Internet" à être toujours incarcéré.
Selon nos informations, Fereshteh Ghazi a été admise dans un l'hôpital de Téhéran immédiatement après sa sortie de prison. Elle est physiquement et mentalement très affaiblie.
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3.12.04
Libération des cyberjournalistes Omid Memarian et Shahram Rafihzadeh
Selon l'agence étudiante ISNA, citée par l'Agence France-Presse (AFP), les journalistes Omid Memarian et Shahram Rafihzadeh ont été libérés, entre le 2 et le 3 décembre 2004, moyennant le paiement d'une caution de 500 millions de rials (environ 50 000 euros).
Shahram Rafihzadeh avait été arrêté le 7 septembre et Omid Memarian le 10 octobre. Ils étaient accusés d'avoir collaboré à des sites Internet proches des réformateurs. Selon des informations recueillies par Reporters sans frontières, les deux hommes ont été torturés et sont dans un mauvais état de santé, aussi bien physique que morale. Selon l'AFP, les deux hommes avaient été officiellement accusés de "comportement hostile aux autorités portant atteinte à la sécurité nationale".
Sept journalistes ont été incarcérés, entre octobre et novembre, dans le cadre du "dossier Internet". Deux d'entre eux - Javad Gholam Tamayomi et Fershteh Ghazi - sont toujours derrière les barreaux. Cinq webloggers ont également été emprisonnés ces derniers mois
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1.12.2004
Libération de la cyberjournaliste Mahboubeh Abbasgholizadeh
La journaliste Mahboubeh Abbasgholizadeh a été libérée, le 30 novembre dans la soirée, moyennant le paiement d'une caution de 300 millions de rials (environ 30 000 euros). Elle avait été arrêtée, le 1er novembre 2004, pour avoir collaboré à des sites Internet réformateurs.
Reporters sans frontières se réjouit de cette libération et demande que soient immédiatement relâchés les quatre journalistes toujours détenus dans le cadre de la récente vague de répression contre la presse en ligne.
Par ailleurs, le chef de la justice iranienne, Abassali Alizadeh, a organisé une conférence de presse, le 30 novembre, au sujet de ces prisonniers. Il a nié le recours à toute forme de torture, préférant parler de "techniques spéciales d'interrogatoire". Il a ajouté que les journalistes étaient détenus dans des cellules individuelles de 2m2, mais a refusé de communiquer leur lieu de détention.
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5.11.2004
2e femme journaliste arrêtée dans le cadre du "dossier Internet"
Mahboubeh Abbasgholizadeh, rédactrice en chef de Ferzaneh, revue traitant de la condition de la femme, a été arrêtée, le 1er novembre 2004. Fershteh Ghazi, une autre journaliste militant pour les droits de la femme, avait été incarcérée la semaine précédente. Toutes deux sont accusées d'avoir collaboré à des sites d'informations réformateurs.
Reporters sans frontières s'inquiète du sort des deux journalistes, dont les familles sont sans nouvelles depuis leur arrestation. "Nous demandons à la presse féminine et aux associations de défense des droits de la femme de se mobiliser pour les soutenir", a déclaré l'organisation.
Mahboubeh Abbasgholizadeh a été arrêtée à son retour de Londres où elle avait participé au Forum social européen. La police a perquisitionné son domicile à Téhéran et saisi, entre autres, le disque dur de son ordinateur.
Fereshteh Ghazi, journaliste au quotidien Etemad ("Confiance" en persan), a été arrêtée, le 28 octobre 2004, par Edareh Amaken, une police spécialisée dans les délits à caractère moral. Elle serait sous le coup d'une accusation de "conduite immorale", une charge fréquemment utilisée en Iran à l'encontre des prisonniers politiques. La journaliste avait écrit, en 2001, une lettre aux autorités iraniennes pour demander la libération de Afsaneh Noroozi, une jeune femme condamnée à mort pour le meurtre d'un policier. Dans ce courrier, Fershteh Ghazi dénonçait les atteintes aux droits de la femme dans son pays.
Leur arrestation s'est produite dans le cadre d'une vague de répression contre la presse en ligne. Cinq autres cyberjournalistes ont été emprisonnés pour avoir collaboré à des sites Internet réformateurs ou pour des articles publiés sur des weblogs.
Les autres journalistes emprisonnés dans le cadre du "dossier Internet" :
Javad Gholam Tamayomi, journaliste au quotidien Mardomsalari ("Démocratie" en persan), a été arrêté, le 18 octobre 2004, après s'être rendu à une convocation de la 9e chambre du parquet de Téhéran.
Omid Memarian, journaliste et créateur d'un weblog, a été arrêté le 10 octobre.
Shahram Rafihzadeh, responsable de la section culturelle du quotidien Etemad, a été arrêté le 7 septembre.
Hanif Mazroi, ancien journaliste de plusieurs titres de la presse réformatrice, a été arrêté le 8 septembre.
Rozbeh Mir Ebrahimi, ancien chef de la rubrique politique d'Etemad, a été arrêté à son domicile le 27 septembre.
Le Parlement européen a voté, le 27 octobre 2004, une résolution dénonçant l'arrestation de ces journalistes.
Lettre de soutien de la International Women's Media Foundation (IWMF) :