Libération du journaliste d'Al-Karama
Organisation :
Reporters sans frontières est soulagée de la libération d'Hamada Abdul Latif, le correspondant de l'hebdomadaire indépendant Al-Karama dans la province d'El-Dakahleya, libéré le 25 mai 2006, après quatre jours de détention. Il avait été arrêté pour “avoir pris des photos sans autorisation” lors de l'expulsion de paysans à Dekernis (150 km au nord du Caire).
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23.05.2006 Un journaliste détenu pour avoir "pris des photos sans autorisation"
Reporters sans frontières demande la libération de Hamada Abdul Latif, correspondant de l'hebdomadaire indépendant Al Karama dans la province d'El-Dakahleya, arrêté le 21 mai alors qu'il couvrait une expulsion de paysans à Dekernis (150 km au nord du Caire). Le journaliste est accusé d'avoir "pris des photos sans autorisation" et de "confrontation avec les autorités".
"Nous estimons que les charges retenues contre Hamada Abdul Latif ne justifient en aucun cas sa mise en détention”, a déclaré Reporters sans frontières.
"Par ailleurs, nous sommes particulièrement inquiets de la détérioration de la situation de la liberté de la presse en Egypte ces deux derniers mois. Le ministre de l'Intérieur, le général Habib Ibrahim Habib Al-Adli, doit veiller à ce que les journalistes, égyptiens comme étrangers, puissent exercer librement leur métier sans craindre pour leur sécurité", a ajouté l'organisation qui a rappelé que durant les manifestations du 12 mai 2006, une quinzaine de journalistes avaient été harcelés, frappés ou menacés par les forces de l'ordre.
Quatre journalistes étrangers qui couvraient la manifestation du 21 mai à Dekernis ont été également interpellés et frappés. Contactés par Reporters sans frontières, Jean-Claude Aunos, de l'agence Gamma, Olivier Bonnel, pigiste pour le quotidien Ouest-France, ainsi que les journalistes free-lance, Grégoire Durus, de nationalité suisse et Thomas Gadisseux, de nationalité belge, ont déclaré avoir été arrêtés en même temps que le journaliste égyptien. “Nous suivions une expulsion de 22 familles de paysans quand des dérapages se sont produits. Nous avons été frappés et notre matériel saisi. Conduits au poste de police, nous avons été retenus et interrogés pendant plus de deux heures avant d'être relâchés."
Le 24 mai, le procureur de Dekernis doit se prononcer sur une demande de remise en liberté de Hamada Abdul Latif.
Publié le
Updated on
20.01.2016