Libération du journaliste Atta Farhat

Reporters sans frontières a appris la libération, le 2 août 2010, d’Atta Farhat, correspondant de la télévision syrienne et du quotidien national Al-Watan, au terme de sa peine. Atta Farhat avait été arrêté le 30 juillet 2007 par des militants israéliens à son domicile de Buqata (plateau du Golan), pour avoir couvert une manifestation pacifique organisée dans la région annexée depuis 1981, appelant les deux Etats à œuvrer pour la paix. Il avait été condamné à six ans de prison, dont trois ferme, pour "communication avec un pays hostile". -------- 03.08.2009 - Israël rejette la demande de remise de peine pour le journaliste syrien Atta Farhat Reporters sans frontières a appris avec grand regret la décision des autorités israéliennes de rejeter la demande de remise de peine introduite, fin juin 2009, par la défense du journaliste syrien Atta Farhat. En prison depuis deux ans et condamné à six ans de prison pour "communication avec un pays hostile", le journaliste syrien originaire du Golan a été entendu, le 1er juillet dernier, par une commission chargée de décider d’une éventuelle remise de peine. La justice israélienne prévoit en effet que tout détenu peut demander une remise en liberté anticipée après avoir purgé deux tiers de sa peine. Pour étayer son refus, la commission a évoqué le fait que le journaliste a été arrêté et détenu à plusieurs reprises en Israël depuis sa première incarcération en 2002. ----- 1er juillet 2009 - Le sort du journaliste syrien Atta Farhat suspendu à une demande de remise de peine

Reporters sans frontières appelle une nouvelle fois les autorités israéliennes à faire preuve de clémence à l’égard de Atta Farhat, accusé de "communication avec un pays hostile". En prison depuis deux ans, le journaliste syrien du Golan passera le 1er juillet prochain devant une commission chargée de décider d’une éventuelle remise de peine, comme le prévoit la justice israélienne. "Ce procès est devenu une affaire politique entre Israël et la Syrie, en conflit depuis des années, et dépasse largement la personne d’Atta Farhat. Un journaliste n’a pas à faire les frais de l’hostilité entre ces deux pays et notamment le différend, particulièrement sensible, sur le plateau du Golan, annexé par Israël en 1981. Nous encourageons donc les membres de la commission à accéder à sa demande de remise de peine. Passer trois ans en prison pour avoir photographié une manifestation pacifique n’est pas digne d’un pays démocratique comme Israël », a déclaré l’organisation. Atta Farhat, correspondant de la télévision syrienne et du quotidien national Al-Watan, avait été arrêté le 30 juillet 2007 à son domicile à Buqata (plateau du Golan), pour avoir couvert une manifestation pacifique organisée sur le plateau du Golan par des militants israéliens, appelant les deux Etats à œuvrer pour la paix. Le parquet l’accuse de "communication avec un pays hostile". Le procès s’était ouvert le 2 mars 2008 à huis clos. Un véritable "black-out" a pesé sur le cours de la procédure judiciaire et sur le procès. A l’issue de nombreuses audiences, le journaliste avait été condamné, le 1er février 2009, à six ans de prison, dont trois ferme, et à verser 25 000 shekels (4 500 euros) d’amende. Le 10 juin 2009, la Haute Cour de justice israélienne a rejeté deux demandes d’appel, déposées l’une par le procureur général et l’autre par l’avocat du journaliste.
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Updated on 20.01.2016