Libération du journaliste Ali Abdallah

Reporters sans frontières se réjouit de la libération, le 2 novembre 2005, du journaliste Ali Abdallah, emprisonné depuis plus de cinq mois. Membre du salon Atassi, unique forum politique toléré en Syrie, Ali Abdallah avait été arrêté, le 15 mai, pour avoir lu, lors d'une réunion, une lettre rédigée par Ali Sadr Al Din Bayanouni, le superviseur du mouvement des Frères musulmans en Syrie, actuellement exilé à Londres. Le forum Atassi, étroitement surveillé par les autorités, regroupe des femmes et des hommes qui travaillent, via notamment leur collaboration à de grands médias arabes, à construire un dialogue entre les différents partis politiques et la société civile, pour la mise en place de réformes dans le pays. Ali Abdallah collabore à plusieurs journaux arabes dont le quotidien libanais Al Nahar et le journal des Emirats Akhbar Al Arab. -------------------------------------------------------------------------- 02.06.2005 Libération d'un des deux journalistes membres du Salon Atassi « Nous saluons la libération du journaliste Hussein Al Aoudat ainsi que de sept autres membres du Salon Atassi, le 30 mai 2005, après six jours de détention. Nous demandons aux autorités de poursuivre leurs efforts en procédant à la libération du journaliste Ali Abdallah, détenu depuis le 15 mai dernier », a déclaré Reporters sans frontières. Dans ce contexte, un autre militant politique, Habib Saleh, a été arrêté le 29 mai dans la ville de Tartous (à 130 km de Damas). M. Saleh présidait le Forum de Tartous pour le dialogue démocratique national et publiait régulièrement des articles dans des quotidiens arabes tels que An-Nahar (Le Jour) ainsi que sur des sites Internet tels que Elaph (www.elaph.com). -------------------------------------------------------------------------- 26.05.05 - Arrestation de deux journalistes militants des droits de l'homme Reporters sans frontières condamne fermement les arrestations des journalistes Ali Abdallah et Hussein Al Aoudat, survenues respectivement le 15 et le 23 mai 2005 à Damas. « Censures, convocations, interpellations et arrestations arbitraires sont le lot quotidien des défenseurs des droits de l'homme et des journalistes en particulier. L'arrestation de ces deux journalistes rappelle qu'il est toujours impossible, en Syrie, de s'exprimer en dehors des voies tracées par le parti Baas au pouvoir », a déclaré l'organisation. « Par ailleurs, Ali Abdallah et Hussein Al Aoudat n'étant pas formellement inculpés, ils devraient également être immédiatement libérés », a ajouté Reporters sans frontières. Le 7 mai dernier, le Salon Atassi, unique forum politique toléré en Syrie, dont les deux journalistes font partie, a organisé un débat sur le thème du changement démocratique dans le pays. Toutes les tendances politiques avaient été invitées à s'exprimer lors de cette soirée. Ceux qui ne pouvaient y assister ont tout de même envoyé des lettres qui ont été lues lors du meeting. Ali Abdallah (journaliste), Hussein Al Aoudat (journaliste), Souheir al-Tassi (présidente du forum), Nahed Badawiyah (ingénieur), Hazem Al-Nahar (docteur), Jihad Massouti (ingénieur), Mohammad Mahfouz (ingénieur), Abdelnasser Kalhous (employé) et Youssef Jahmani (éditeur) ont été arrêtés pour avoir invité le mouvement des Frères musulmans (interdits en Syrie) à participer au débat. Ali Abdallah a été arrêté en premier, le 15 mai, pour avoir lu une lettre envoyée par Ali Sadr Al Din Bayanouni, le superviseur du mouvement des Frères musulmans en Syrie, actuellement exilé à Londres. Les autres membres du forum, dont Hussein Al Aoudat, se sont présentés aux autorités pour expliquer leur démarche et dans quelles circonstances cette lettre avait été rendue publique. Quelques jours plus tard, ils ont été arrêtés à leur tour, à l'aube, à leurs domiciles et emmenés dans les locaux de la Sécurité politique. Les neufs défenseurs des droits de l'homme sont vraisemblablement accusés de propager les idées des Frères musulmans. Le Forum Atassi, étroitement surveillé par les autorités, regroupe des femmes et des hommes qui travaillent, à travers notamment leur collaboration à de grands médias arabes, à construire un dialogue entre les différents partis politiques et la société civile, pour la mise en place de réformes dans le pays. Ali Abdallah collabore à plusieurs journaux arabes dont le quotidien libanais Al Nahar. Hussein Al Aoudat, vétéran des journalistes syriens indépendants, a fondé l'agence de presse nationale Syrian Arab News Agency (SANA) qu'il a dirigée pendant quatre ans. Il travaille également aujourd'hui pour plusieurs quotidiens arabes dont l'émirati Akhbar Al Arab.
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Updated on 20.01.2016