Libération du cyberjournaliste Rozbeh Mir Ebrahimi
Organisation :
Rozbeh Mir Ebrahimi, ancien chef de la rubrique politique du quotidien Etemad, avait été arrêté à son domicile, le 27 septembre 2004, pour avoir collaboré à des sites Internet réformateurs. Il a été libéré, le 26 novembre, moyennant le paiement d'une caution de 30 millions de Rials (environ 3 000 euros). Reporters sans frontières se réjouit de cette libération et demande que soient immédiatement relâchés les cinq journalistes arrêtés dans le cadre de la récente vague de répression contre la presse en ligne.
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11.11.2004
Le cyberjournaliste Hanif Mazroi libéré
Hanif Mazroi, arrêté le 8 septembre 2004 dans le cadre d'une vague de répression contre la presse en ligne, a été relâché dans la soirée du 11 novembre. Reporters sans frontières se réjouit de cette libération mais rappelle que six cyberjournalistes sont toujours sous les verrous.
Le père d'Hanif Mazroi a déclaré à l'Agence France-Presse (AFP) que son fils avait été libéré après le versement d'une caution de 150 millions de rials (13 000 euros). "Je ne pense pas qu'ils (les journalistes arrêtés dans la cadre du "dossier Internet") seront jugés car il n'y a aucune preuve contre eux", a-t-il ajouté.
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10.11.04
"Dossier Internet" : 9 personnes libérées, 7 journalistes toujours emprisonnés
Selon une déclaration de Jamal Karimi-Rad, porte-parole de la Justice iranienne, neuf personnes accusées d'avoir collaboré à des sites réformateurs ont été relâchées dans les dernières semaines. Reporters sans frontières se réjouit de ces libérations mais rappelle que sept journalistes sont toujours détenus dans le cadre de cette affaire.
"Ce geste des autorités iraniennes ne signifie pas qu'elles relâchent leur pression sur les publications en ligne. Nous craignons que cette clémence de façade ne serve de paravent pour condamner les sept cyberjournalistes emprisonnés. Nous réitérons notre appel à leur libération", a déclaré l'organisation.
Depuis début septembre 2004, les autorités iraniennes ont arrêté une vingtaine de personne soupçonnées de collaborer à des sites d'informations. Parmi elles figurent des individus accusés de gérer techniquement ces sites, ainsi que sept journalistes professionnels accusés d'avoir publié des articles sur des sites réformateurs : Javad Gholam Tamayomi, Omid Memarian, Shahram Rafihzadeh, Hanif Mazroi, Rozbeh Mir Ebrahimi, Mahboubeh Abbasgholizadeh et Fershteh Ghazi.
Aucun des journalistes n'a été libéré à ce jour. Toutefois, selon le juge Jafar Saberi Zafarghandi, cité par l'agence de presse étudiante officielle ISNA, Hanif Mazroi pourrait être libéré dans les prochains jours, moyennant le paiement d'une caution de 150 millions de rials (13 000 euros).
D'après les informations recueillies par Reporters sans frontières, certains journalistes ont été victimes de tortures et seraient psychologiquement très affaiblis. Sous la pression des autorités, Omid Memarian a par ailleurs été forcé de refuser l'aide de l'avocat Nemat Ahmadi, dont il est pourtant très proche.
Rappel des faits :
Mahboubeh Abbasgholizadeh, rédactrice en chef de Ferzaneh, revue traitant de la condition de la femme, a été arrêtée le 1er novembre.
Fershteh Ghazi, une autre journaliste militant pour les droits de la femme, a été incarcérée le 28 octobre.
Javad Gholam Tamayomi, journaliste au quotidien Mardomsalari ("Démocratie" en persan), a été arrêté le 18 octobre.
Omid Memarian, journaliste et créateur d'un weblog, a été arrêté le 10 octobre.
Shahram Rafihzadeh, responsable de la section culturelle du quotidien Etemad, a été arrêté le 7 septembre.
Hanif Mazroi, ancien journaliste de plusieurs titres de la presse réformatrice, a été arrêté le 8 septembre.
Rozbeh Mir Ebrahimi, ancien chef de la rubrique politique d'Etemad, a été arrêté à son domicile le 27 septembre.
Publié le
Updated on
20.01.2016