Libération du cyberdissident Ali Sayed al-Shihabi suite à une amnistie presidentielle

Reporters sans frontières se réjouit de la libération, le 9 janvier 2007, d'Ali Sayed al-Shihabi, après cinq mois de détention. Il a bénéficié d'une amnistie présidentielle à l'occasion de la fête de l'Aïd al-kebir. Ce professeur et cyberdissident de 52 ans avait été arrêté le 10 août 2006 après avoir publié des articles sur des sites d'extrême gauche. « Espérons que cette amnistie ouvrira la voie à d'autres libérations en Syrie. Deux autres cyberdissidents et un journaliste sont toujours emprisonnés dans le pays. Les mauvaises conditions de détention et les tortures subies par Ali Sayed al-Shihabi durant ses interrogatoires témoignent de la violence et du manque d'humanité dont font preuve les autorités à l'égard des prisonniers d'opinion », a déclaré l'organisation. Dans les mois qui ont précédé son arrestation, Ali Sayed al-Shihabi avait déjà été interrogé plusieurs fois par les services de sécurité en raison des articles qu'il publiait sur Internet, notamment sur le site d'extrême gauche www.rezgar.com. Dans ces textes, il annonçait vouloir créer un nouveau parti politique : « La Syrie pour tous ». En 2005, il avait publié un livre, « Où va la Syrie ? », largement diffusé au Liban, qui regroupait ses articles publiés sur Internet. Ali Sayed al-Shihabi avait déjà été emprisonné pendant un an, en 1975, puis pendant neuf ans, entre 1982 et 1991, pour son appartenance au Parti communiste syrien (PCA), illégal dans le pays. Deux autres cyberdissidents, Habib Saleh et Muhened Abdulrahman, sont emprisonnés respectivement depuis le 29 mai 2005 et le 7 septembre 2006. Un journaliste et écrivain, Michel Kilo, est également détenu depuis sept mois.
Publié le
Updated on 20.01.2016