Reporters sans frontières demande la libération immédiate de Bachir El Arabi, correspondant du quotidien arabophone El Khabar à El Bayadh (au sud-ouest d'Alger), interpellé le 21 janvier au matin, puis transféré à la prison d'Aïn Sefra. Le journaliste a été arrêté en exécution d'un jugement par contumace prononcé contre lui le 29 septembre 2005, le condamnant à un mois de prison ferme pour "diffamation".
Reporters sans frontières prend acte de la libération de Bachir El Arabi, correspondant régional du journal El Khabar, le 21 février 2006. Le journaliste a été relâché après avoir purgé une peine d'un mois de prison pour "diffamation".
Le 21 janvier 2006, Bachir El Arabi avait été conduit de son domicile à la Sûreté (commissariat) de la wilaya de Naâma (sud-ouest d'Alger). La police avait justifié cette interpellation par un mandat de dépôt délivré par le tribunal de Naâma, émis près de quatre mois après sa condamnation à un mois de prison ferme. Le journaliste qui signe ses papiers sous le pseudonyme de "Abdelkrim Sid-El-hadj" avait publié dans El Khabar un article concernant un terrain alloué par les autorités locales au président d'une association caritative. La cession avait été effectuée à titre personnel et non au nom de l'association elle-même. Lors de l'enquête judiciaire, le journaliste avait présenté des documents prouvant ses informations.
Bachir El Arabi est poursuivi par les walis de Naâma et d'El Bayadh pour "propos diffamatoires" dans au moins six autres affaires de presse et pour lesquelles il comparaît régulièrement.
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24.01.01 Un correspondant du journal El Khabar en prison : la mise au pas de la presse algérienne continue
Reporters sans frontières demande la libération immédiate de Bachir El Arabi, correspondant du quotidien arabophone El Khabar à El Bayadh (au sud-ouest d'Alger), interpellé le 21 janvier au matin, puis transféré à la prison d'Aïn Sefra. Le journaliste a été arrêté en exécution d'un jugement par contumace prononcé contre lui le 29 septembre 2005, le condamnant à un mois de prison ferme pour "diffamation".
"Cette incarcération semble destinée à faire taire les correspondants en province qui payent le prix fort pour leur témoignage sur la corruption de certains responsables et notables locaux. Nous appelons les autorités à faire cesser les pressions sur les professionnels des médias algériens et à libérer Bachir El Arabi au plus vite," a déclaré Reporters sans frontières.
"Cet emprisonnement prouve que les articles du code pénal permettant de condamner les journalistes à des peines de prison sont toujours appliqués, contrairement aux déclarations régulières du chef du gouvernement Monsieur Ouyahia. Ce dernier, interrogé à ce sujet, leur a attribué un rôle purement formel. Nous demandons, une fois de plus, une réforme afin de dépénaliser les délits de presse, comme l'a souhaité le rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté d'opinion et d'expression," a ajouté l'organisation.
Le directeur d'El Khabar, Ali Djerri, a également été condamné à une amende de 50 000 dinars algériens (578 euros) pour cette même affaire. Le fonctionnaire Radjaâ El Houari, accusé d'avoir fourni au journaliste les documents appuyant les faits relatés dans l'article, a également été condamné à un mois de prison ferme.
Le 21 janvier 2006, Bachir El Arabi a été conduit de son domicile à la Sûreté (commissariat) de la wilaya de Naâma (sud-ouest d'Alger). La police a justifié cette interpellation par un mandat de dépôt délivré par le tribunal de Naâma, émis près de quatre mois après sa condamnation à un mois de prison ferme. Le journaliste qui signe ses papiers sous le pseudonyme de "Abdelkrim Sid-El-hadj" avait publié dans El Khabar un article concernant un terrain alloué par les autorités locales au président d'une association caritative. La cession avait été effectuée à titre personnel et non au nom de l'association elle-même. Lors de l'enquête judiciaire, le journaliste avait présenté des documents prouvant les informations publiées dans le journal.
Bachir El Arabi est poursuivi par les walis de Naâma et d'El Bayadh pour "propos diffamatoires" dans au moins six autres affaires de presse et pour lesquelles il comparaît régulièrement. Le journaliste a entamé une grève de la faim le jour même de son interpellation.
Un autre journaliste est actuellement incarcéré en Algérie. Malgré un état de santé des plus alarmants, Mohamed Benchicou, directeur du Matin, est derrière les barreaux depuis le 14 juin 2004