Libération du blogueur Nathaniel Tan
Organisation :
Nathaniel Tan, blogueur et membre du parti d'opposition PKR (parti de la Justice), a été libéré, le 17 juillet 2007 dans l'après-midi, après quatre jours de détention. Selon des sources locales, son arrestation aurait été motivée par un lien sur son blog vers un site publiant une information qualifiée de "secret d'Etat" (Official secret), à propos d'une affaire de corruption impliquant le ministre de la Sécurité Intérieur, Johari Bharum. L'enquête ne portait donc pas, comme cela avait été rapporté lors de son arrestation, sur un photo-montage représentant le vice Premier ministre.
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16.07.07
Reporters sans frontières demande la libération du blogueur Nathaniel Tan
Le blogueur Nathaniel Tan, membre du parti d'opposition d'Anwar Ibrahim, le PKR (parti de la Justice), a été arrêté le 13 juillet 2007. Il a notamment été questionné par la police sur un photo-montage représentant le vice Premier ministre, Najib Abdul Razak, publié en ligne. Reporters sans frontières demande la libération du blogueur et qualifie son maintien en détention d'"arbitraire".
"Ce jeune blogueur menait son action politique par des moyens pacifiques. En l'arrêtant, les autorités cherchent à intimider les internautes malaisiens et les inciter à s'autocensurer. Elles s'en étaient jusque là tenues à des menaces et des poursuites judiciaires abusives, comme dans le cas de Jeff Ooi. Elles passent aujourd'hui à une répression plus brutale. Nous sommes inquiets pour le sort des nombreux blogeurs indépendants et courageux que compte ce pays", a déclaré Reporters sans frontières.
Nathaniel Tan, 27 ans, collaborait au site du PKR et publiait des commentaires acerbes contre le gouvernement sur son blog, Jelas.info. Il est détenu au poste de police de Dang Wangi, à Kuala Lumpur. Son interpellation serait liée à la publication d'un photo-montage dans lequel le vice Premier ministre apparaît dînant en compagnie d'un de ses conseillers politiques impliqué dans une affaire de meurtre.
Le blogueur est détenu dans le cadre de la loi sur les secrets d'Etat (Official Secrets Act - OSA). Il est accusé d'avoir violé la loi sur la communication et le multimédia (Communication and Multimedia Act). Il encourt une peine allant jusqu'à sept ans de prison.
Le blogueur Jeff Ooi est victime de harcèlement de la part de la police depuis 2004. Il est actuellement l'objet d'une plainte en diffamation abusive déposée par des responsables du quotidien New Straits Times, proche du pouvoir.
Publié le
Updated on
20.01.2016