Libération des deux journalistes retenus par les services secrets
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Les deux journalistes, Simon Hervé Nko'o et Serge Sabouang, qui avaient été arrêtés et détenus sans explication officielle, depuis le 5 février 2010, par des éléments de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE), ont été remis en liberté le 12 février, dans la soirée.
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09.02.2010 - Deux journalistes retenus par les services secrets : Reporters sans frontières interpelle les autorités
Reporters sans frontières demande au Délégué général à la Sûreté nationale, Emmanuel Edou, de fournir sans délai des informations sur la situation des journalistes Simon Hervé Nko'o et Serge Sabouang. L'organisation est sans nouvelles des deux hommes depuis leur arrestation, le 5 février 2010, par des éléments de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE, spécialisée dans le renseignement).
"La méthode inacceptable avec laquelle ces deux journalistes ont été arrêtés rappelle étrangement les 'enlèvements' de journalistes au Zimbabwe au plus fort de la répression orchestrée par Robert Mugabe. De telles pratiques sont indignes de l'Etat de droit que le Cameroun prétend être. Les autorités doivent annoncer publiquement ce qui leur est reproché et révéler leur lieu de détention. Elles doivent en outre les autoriser à communiquer avec leurs familles", a déclaré l'organisation.
Simon Hervé Nko'o, correspondant pour l'hebdomadaire Bebela basé à Douala, et Serge Sabouang, directeur de publication du bimensuel La Nation, ont été arbitrairement arrêtés le 5 février. Le domicile de Simon Hervé Nko'o a été perquisitionné de fond en comble au moment de son arrestation puis "mis à sac" un peu plus tard. Les deux journalistes seraient détenus dans les locaux de la DGRE, à Yaoundé.
Selon la directrice de publication de Bebela, Henriette Ekwé, Simon Hervé Nko'o a été arrêté "au motif qu'il détiendrait un document compromettant pour des personnalités de la République, dont le secrétaire général de la présidence", Laurent Esso. Ce dernier aurait affirmé que ce document, dénonçant une affaire de transaction douteuse, était un faux visant à le discréditer.
Selon l'Agence France-Presse (AFP), qui cite une source locale souhaitant garder l'anonymat, les directeurs de publication des journaux privés Cameroun Express et Le Devoir, Bibi Ngota et Robert Mintsa, ont été brièvement interpellés pour la même affaire, le 5 février.
Dans une autre affaire, quatre journalistes, Ananie Bindzi, Alex Azebaze, Thierry Ngongang et Aboya Manassé, sont poursuivis en justice pour avoir commenté, en juin 2008, lors de l'émission télévisée "Cartes sur tables" de la chaîne STV, les procédures judiciaires de l'opération Epervier. Ils étaient entendus par le procureur le 9 février en fin de matinée. L'affaire a été renvoyée au 9 mars, suite à l'assistance dans le dossier de nouveaux avocats. Ces journalistes risqueraient jusqu'à trois ans d'emprisonnement ferme et cinq millions de francs CFA d'amende.
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20.01.2016