Libération de Shakti Kumar Pun

Shakti Kumar Pun du quotidien national Rajdhani, a été relâché par les forces de sécurité le 12 janvier 2005. Bien qu'un fonctionnaire du district de Rukum (Ouest), Bambahadur Malla, lui ait demandé où il allait séjourner et lui ait ordonné de ne pas quitter la ville, le journaliste a rejoint la vallée de Katmandou et le siège de son quotidien. Shakti Kumar Pun a déclaré à Reporters sans frontières qu'il se sentait toujours menacé à la fois par les forces de sécurité et par les maoïstes. Le correspondant de Rajdhani a ajouté que Bambahadur Malla lui avait vivement conseillé d'arrêter le journalisme. Mais Shakti Kumar Pun a affirmé sa volonté de ne pas céder : « Je continuerai à tout prix. ». De leur côté, les rebelles qui l'avaient détenu pendant trois mois entre septembre et décembre 2004 refusent de reconnaître sa libération. ________________________________________________________ 07.01.2005 Reporters sans frontières interpelle le porte-parole de l'armée sur le sort du journaliste Shakti Kumar Pun Shakti Kumar Pun, correspondant du quotidien national Rajdhani, est détenu depuis le 13 décembre par la police de Musikot dans le district de Rukum (Ouest), et non pas, comme l'a affirmé le porte-parole de l'armée Deepak Gurung, dans une caserne de l'armée à Pyuthan. Reporters sans frontières demande à l'armée royale népalaise de s'expliquer sur les informations transmises à la presse et à la direction du quotidien Rajdhani sur le sort de Shakti Kumar Pun. L'organisation est très préoccupée par les accusations de complicité avec les maoïstes formulées par les autorités contre le reporter qui semble être victime d'une vengeance d'un fonctionnaire local. Reporters sans frontières demande à l'armée de faire libérer Shakti Kumar Pun dans les meilleurs délais. Cinq autres journalistes sont détenus au Népal. Shakti Kumar Pun avait été kidnappé par un groupe de rebelles maoïstes, le 13 septembre 2004, à Baphikot dans le district de Rukum. Les forces de sécurité l'avaient « libéré » le 13 décembre, mais elles le gardent depuis pour « l'interroger ». Le porte-parole de l'armée, Deepak Gurung, a récemment affirmé que le journaliste était détenu dans une caserne de l'armée à Pyuthan, et qu'il serait relâché après enquête. Il a ajouté qu'il pouvait être rappelé « à tout moment si nécessaire ». Mais en réalité, Shakti Kumar Pun est détenu dans le commissariat principal de Musikot en vertu de l'Ordonnance sur le terrorisme qui permet d'emprisonner un suspect pendant six mois sans procès. Il serait accusé de complicité avec les maoïstes et détenu. Le correspondant de Rajdhani serait victime d'une vengeance d'un responsable local, Chetprakash Upreti, qui aurait témoigné contre lui de complicité avec les rebelles maoïstes. Le journaliste avait écrit des articles mettant en cause ce responsable. Selon des confrères qui ont récemment pu le rencontrer, Shakti Kumar Pun est bien traité par la police et en bonne santé.
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Updated on 20.01.2016