Libération de Memik Horuz après cinq ans de détention

“Reporters sans frontières se réjouit de la libération, le 30 janvier 2007, de Memik Horuz, directeur de publication du périodique d'extrême gauche Isçi Köylü, emprisonné depuis 5 ans à la prison de Bolu, à environ 300 km d'Istanbul. Toutefois, nous restons mobilisés pour obtenir l'amélioration des conditions de travail des journalistes et restons vigilants quant à la liberté des médias en Turquie”, a déclaré l'organisation de défense de la liberté de la presse. La condamnation du journaliste faisait suite à un reportage sur les militants du Tikko, une organisation qualifiée de « terroriste » par les autorités, qui n'est autre que le Parti communiste marxiste léniniste turc, “Armée pour la libération des ouvriers et des villageois de Turquie “ (TKP/ML). Memik Horuz est considéré par les autorités comme le porte parole de l'organisation. Sa condamnation pour « appartenance à une organisation illégale » reposait sur témoignage d'un ancien membre du parti. Aujourd'hui en bonne santé, Memik Horuz a vécu ses années de détention dans des conditions difficiles. Il a d'ailleurs passé la fin de son séjour dans une cellule de 12 m2 avec deux codétenus. Le journal dans lequel a été publié le 22 décembre 2000 l'article controversé, Özgür Gelecek , est aujourd'hui connu sous le nom de Isçi Köylü. Ce périodique, édité à quelques milliers d'exemplaires, est lu principalement par des militants et sympathisants de la mouvance d'extrême gauche. Memik Horuz, marié à une militante des droits de l'homme, Seza Horuz, a été avant tout emprisonné pour ses opinions politiques.