Abdel Rahman Shagouri, condamné à deux ans et demi de prison pour "publication d'informations mensongères", a été libéré le 31 août, soit une semaine après la fin effective de sa peine. Ses proches ont assuré qu'il était en bonne santé. "Nous n'oublions pas pour autant que la condamnation de cet homme était absolument injustifiée", a déclaré Reporters sans frontières.
Abdel Rahman Shagouri, condamné à deux ans et demi de prison pour "publication d'informations mensongères", a été libéré le 31 août 2005, soit une semaine après la fin effective de sa peine. Ses proches ont assuré qu'il était en bonne santé.
"Nous prenons acte de cette libération, mais nous n'oublions pas pour autant que la condamnation d'Abdel Rahman Shagouri était absolument injustifiée. Cet homme a passé plus de deux ans et demi en prison et a été torturé pour avoir simplement envoyé des informations par e-mail", a déclaré Reporters sans frontières.
"Nous profitons de cette occasion pour réitérer notre appel à la libération de Massoud Hamid, un cyberdissident emprisonné en Syrie depuis juillet 2003", a ajouté l'organisation.
Abdel Rahman Shagouri avait été arrêté par les services de renseignements, le 23 février 2003, pour avoir transféré par e-mail un bulletin d'information du site thisissyria.net, interdit en Syrie. Il avait été condamné, le 20 juin 2004, à deux ans et demi de prison par la Cour suprême de sûreté de l'Etat. Selon l'acte d'accusation, les articles qu'il avait transmis portaient "atteinte à la réputation et à la sécurité de la Syrie".
Abdel Rahman Shagouri a purgé la totalité de sa peine à la prison militaire de Saidnaya, où il aurait été torturé par des membres des services secrets militaires.
Massoud Hamid, un étudiant en journalisme arrêté par la police, le 24 juillet 2003, est quant à lui toujours emprisonné dans la prison de Adra (près de Damas). Le jeune homme a été arrêté un mois après la publication de photographies qu'il avait prises, le 25 juin, lors d'une manifestation pacifique kurde devant le siège de l'Unicef à Damas. Ses photographies avaient été publiées sur le site en langue kurde amude.com.
Le 10 octobre 2004, la Cour de sûreté de l'Etat a condamné Massoud Hamid à trois ans de prison pour appartenance à une organisation secrète et pour avoir tenté de "rattacher une partie du territoire syrien à un pays tiers".
Le jeune homme, qui a lui aussi été torturé en prison à plusieurs reprises, est aujourd'hui dans un état de santé préoccupant.