Libération de deux journalistes interpellés par l'armée américaine en Irak

Les forces américaines ont libéré le jour même deux journalistes arrêtés plus tôt à Falloujah (50 Km à l'ouest de Bagdad), alors qu'ils couvraient les suites d'une attaque contre un convoi américain. Patrick Baz, photographe de l'Agence France Presse (AFP), et un cameraman de l'agence de presse Reuters, ont été détenus quelques heures, le 19 octobre, par des policiers irakiens qui ont dit agir sur les instructions de l'armée américaine. "La police nous a dit qu'ils ne nous relâcheraient pas avant que des officiers américains arrivent ici", a déclaré Patrick Baz. En fin d'après-midi, les deux journalistes ont été transférés du commissariat de police irakien au quartier général de l'armée américaine dans la ville, avant d'être libérés. ---------------------------- Deux journalistes arrêtés sur ordre des Américains : les entraves à la liberté de la presse en Irak doivent cesser Patrick Baz, photographe de l'Agence France Presse (AFP) et un cameraman de l'agence de presse Reuters, ont été arrêtés le 19 octobre à Falloujah (50 Km à l'ouest de Bagdad) par des policiers irakiens, alors qu'ils étaient en train de couvrir les suites d'une attaque contre un convoi américain qui transportait des armes et des munitions. "Les entraves faites aux journalistes qui font leur travail en Irak se multiplient et doivent cesser. Le bilan des atteintes à la liberté de la presse dans ce pays finit par être alarmant", a dénoncé Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. Patrick Baz et le journaliste de Reuters se sont rendus au poste de police de Falloujah après avoir été informés de la tenue d'une conférence de presse par le commandant de police. Une fois au poste, ils ont appris qu'ils étaient en état d'arrestation. La police irakienne a affirmé agir sur ordre de soldats américains. Aucun motif d'arrestation n'a été donné aux deux journalistes. Patrick Baz a déclaré par téléphone, depuis son lieu de détention, que la police irakienne attendait des officiers américains. Ces policiers, qui ont tous refusé de révéler leur identité, ont indiqué aux deux hommes que les Américains recherchaient une personne ayant filmé l'attaque dont a été victime l'un de leur convoi à Falloujah. Le 25 septembre dernier, Reporters sans frontières s'est dite très préoccupée par l'attitude menaçante et la logique répressive que semble privilégier le Conseil de gouvernement transitoire irakien. Celui-ci a édicté, le 23 septembre 2003, une série de consignes à suivre pour les médias opérant en Irak.
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Updated on 20.01.2016