Libération de deux journalistes d'une télévision iranienne accusés d'espionnage

Reporters sans frontières salue la libération de deux journalistes palestiniens accusés d'espionnage, le 15 janvier 2009, après dix jours de détention.

Reporters sans frontières salue la libération de deux journalistes palestiniens accusés d'espionnage, le 15 janvier 2009, après dix jours de détention. « La disproportion entre le contenu de l'acte d'accusation et le fait que les deux journalistes aient pu bénéficier d'une libération conditionnelle, dix jours après avoir été arrêtés, nous conduit à nous interroger sur la qualité des preuves dont disposent les autorités israéliennes . L'engagement d'une procédure aussi grave contre deux collaborateurs des médias doit, à l'évidence, être maniée avec une prudence extrême », a déclaré l'organisation. Le 5 janvier 2009, Khader Shahine, résident de Jérusalem et correspondant de la chaîne de télévision iranienne en langue arabe Al-Alam, avait été convoqué par la police israélienne pour avoir annoncé le début de l'offensive terrestre israélienne dans la bande de Gaza le 3 janvier au soir, avant la levée de la censure. Son assistant, Mohammed Sarhan, l'avait accompagné au commissariat de police de Petah Tikva (proche de Tel Aviv) pour témoigner en sa faveur. À l'issue de cette convocation, les deux hommes avaient tous deux été placés en état d'arrestation par la police. Lors de leur première comparution, le 6 janvier 2009, le juge avait décidé de prolonger leur détention de six jours pour les besoins de l'enquête, puis de deux jours supplémentaires lors d'une audience ultérieure. Le 13 janvier 2009, ils avaient été inculpés de « divulgation d'information secrète » et de « transmission d'information à l'ennemi et en tant de guerre ». Finalement, le 15 janvier 2009, leur avocat, David Derri, a obtenu leur libération conditionnelle après versement d'une caution. Khader Shahine et Mohammed Sarhan sont assignés à résidence et ne doivent pas exercer d'actvitié journalistique quelle qu'elle soit, et ce jusqu'à la tenue de leur procès, dont la date n'est pas encore fixée.
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Updated on 20.01.2016