Libération conditionnelle d'une journaliste accusée de “terrorisme”
Organisation :
Reporters sans frontières se réjouit de la libération conditionnelle, le 23 juillet 2007, de la journaliste María Haydee Chicas et de trois des personnes arrêtées avec elle, le 2 juillet dernier, au titre de la nouvelle loi antiterroriste.
L'organisation regrette néanmoins que María Haydee Chicas reste poursuivie pour des “actes de terrorisme”, un chef d'inculpation sans commune mesure avec les incidents qui lui ont valu d'être arrêtée. Bien que libre, la journaliste n'est pas autorisée à changer de domicile ni à quitter le territoire et devra se présenter tous les quinze jours au tribunal jusqu'à nouvel ordre. Sa comparution est prévue pour le mois d'octobre
L'incarcération de María Haydee Chicas et de ses treize codétenus a eu lieu lors d'une manifestation des habitants de Suchitoto Cuscatlán (Nord-Est) contre la privatisation de la distribution d'eau. Le président salvadorien, Elías Antonio Saca, s'était engagé à intervenir suite à l'arrestation. Les neuf autres interpellés sont toujours en prison.
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13.07.07 - Le président Elías Antonio Saca s'engage à intervenir après l'incarcération d'une journaliste pour “terrorisme"
Reporters sans frontières se félicite que le président salvadorien, Elías Antonio Saca, ait entendu l'appel de l'Association des journalistes du Salvador (Apes), de la société civile et de l'organisation en faveur de la libération de María Haydee Chicas. La journaliste communautaire a été arrêtée avec treize autres personnes par les forces antiémeutes, le 2 juillet dernier, lors d'affrontements en marge d'un rassemblement contre la privatisation de la distribution d'eau. Les quatorze interpellés ont été envoyés en prison au titre de la nouvelle loi antiterroriste adoptée cette année, qui leur fait encourir une peine de quarante ans de prison. Lors d'une interview donnée le 11 juillet, le chef de l'État a notamment déclaré : “Bien sûr que je vais m'entretenir avec le ministre de la Sécurité et de la Justice pour prendre connaissance du dossier. Je ne connais pas le dossier, mais je vais l'étudier. Je m'engage à l'étudier.” “Ces propos laissent entendre que le président de la République, tout en faisant preuve de prudence, a conscience de l'absurdité des accusations portées contre María Haydee Chicas et ses treize codétenus. Nous appelons le chef de l'État à débloquer au plus vite la situation”, a déclaré Reporters sans frontières. _________________________________ 10.07.07 - Une journaliste détenue abusivement pour "terrorisme" après une manifestation : Reporters sans frontières dénonce une "violation de la Constitution"
Reporters sans frontières s'élève contre la détention abusive de la journaliste associative María Haydee Chicas, arrêtée avec treize autres personnes, le 2 juillet 2007, pour “actes de terrorisme” à la suite d'une manifestation dans le nord-est du pays. L'Association des journalistes du Salvador (APES) a dénoncé cette détention, en expliquant que “la police avait commis un acte arbitraire en arrêtant la journaliste, alors qu'elle ne faisait qu'exercer ses fonctions journalistiques”. La journaliste est toujours détenue à ce jour et risque, au titre de la nouvelle loi antiterroriste, une peine de quarante à soixante ans de prison. Reporters sans frontières demande sa libération immédiate. “L'arrestation de María Haydee Chicas relève d'un grave abus de pouvoir, et constitue une atteinte caractérisée à la liberté d'expression. Oser prétendre qu'une journaliste qui ne faisait que son métier a été prise en flagrant délit de ‘terrorisme' est ridicule et dangereux. Reporters sans frontières s'associe à la demande de l'APES en faveur de sa libération. Nous en appelons personnellement au président de la République, Elías Antonio Saca, qui, en tant que garant de la Constitution, ne peut rester sans réaction face à une telle violation des libertés fondamentales”, a déclaré l'organisation. La journaliste a été détenue lorsqu'elle se rendait à Suchitoto, Cuscatlán (Nord-Est) afin de couvrir un forum associatif contre les nouvelles mesures gouvernementales de privatisation de la distribution d'eau. María Haydee Chicas assure la communication de l'Association des communautés rurales pour le développement du Salvador (CRIPDES), l'une des organisations à l'initiative de ce rassemblement. Une centaine de paysans qui devaient participer au forum ont fermé plusieurs rues afin de protester contre la privatisation de l'eau, avant l'arrivée sur place du président de la République Elías Antonio Saca. Le mouvement, à l'origine pacifique, a dégénéré en manifestation violente, faisant vingt-cinq blessés lors de l'intervention de la police. Les forces de l'ordre ont arrêté, sur le moment quatorze personnes. Cinq d'entre elles, dont María Haydee Chicas, ont été interceptées alors qu'elles se trouvaient à bord d'un véhicule appartenant à la CRIPDES. María Haydee Chicas a été appréhendée à l'instant où elle s'apprêtait à filmer la scène. L'une des personnes interpellées a été libérée. L'arrestation de la journaliste et de ses camarades a provoqué une vive émotion au sein de la presse et de la société civile du pays. Une centaine d'organisations ont pétitionné pour la libération des treize détenus. L'APES en a appelé au procureur pour la défense des droits de l'homme, Oscar Humberto Luna. Par ailleurs, Luis Galdámez, photographe de l'agence Reuters, figure parmi les blessés de la manifestation de Suchitoto.
Reporters sans frontières se félicite que le président salvadorien, Elías Antonio Saca, ait entendu l'appel de l'Association des journalistes du Salvador (Apes), de la société civile et de l'organisation en faveur de la libération de María Haydee Chicas. La journaliste communautaire a été arrêtée avec treize autres personnes par les forces antiémeutes, le 2 juillet dernier, lors d'affrontements en marge d'un rassemblement contre la privatisation de la distribution d'eau. Les quatorze interpellés ont été envoyés en prison au titre de la nouvelle loi antiterroriste adoptée cette année, qui leur fait encourir une peine de quarante ans de prison. Lors d'une interview donnée le 11 juillet, le chef de l'État a notamment déclaré : “Bien sûr que je vais m'entretenir avec le ministre de la Sécurité et de la Justice pour prendre connaissance du dossier. Je ne connais pas le dossier, mais je vais l'étudier. Je m'engage à l'étudier.” “Ces propos laissent entendre que le président de la République, tout en faisant preuve de prudence, a conscience de l'absurdité des accusations portées contre María Haydee Chicas et ses treize codétenus. Nous appelons le chef de l'État à débloquer au plus vite la situation”, a déclaré Reporters sans frontières. _________________________________ 10.07.07 - Une journaliste détenue abusivement pour "terrorisme" après une manifestation : Reporters sans frontières dénonce une "violation de la Constitution"
Reporters sans frontières s'élève contre la détention abusive de la journaliste associative María Haydee Chicas, arrêtée avec treize autres personnes, le 2 juillet 2007, pour “actes de terrorisme” à la suite d'une manifestation dans le nord-est du pays. L'Association des journalistes du Salvador (APES) a dénoncé cette détention, en expliquant que “la police avait commis un acte arbitraire en arrêtant la journaliste, alors qu'elle ne faisait qu'exercer ses fonctions journalistiques”. La journaliste est toujours détenue à ce jour et risque, au titre de la nouvelle loi antiterroriste, une peine de quarante à soixante ans de prison. Reporters sans frontières demande sa libération immédiate. “L'arrestation de María Haydee Chicas relève d'un grave abus de pouvoir, et constitue une atteinte caractérisée à la liberté d'expression. Oser prétendre qu'une journaliste qui ne faisait que son métier a été prise en flagrant délit de ‘terrorisme' est ridicule et dangereux. Reporters sans frontières s'associe à la demande de l'APES en faveur de sa libération. Nous en appelons personnellement au président de la République, Elías Antonio Saca, qui, en tant que garant de la Constitution, ne peut rester sans réaction face à une telle violation des libertés fondamentales”, a déclaré l'organisation. La journaliste a été détenue lorsqu'elle se rendait à Suchitoto, Cuscatlán (Nord-Est) afin de couvrir un forum associatif contre les nouvelles mesures gouvernementales de privatisation de la distribution d'eau. María Haydee Chicas assure la communication de l'Association des communautés rurales pour le développement du Salvador (CRIPDES), l'une des organisations à l'initiative de ce rassemblement. Une centaine de paysans qui devaient participer au forum ont fermé plusieurs rues afin de protester contre la privatisation de l'eau, avant l'arrivée sur place du président de la République Elías Antonio Saca. Le mouvement, à l'origine pacifique, a dégénéré en manifestation violente, faisant vingt-cinq blessés lors de l'intervention de la police. Les forces de l'ordre ont arrêté, sur le moment quatorze personnes. Cinq d'entre elles, dont María Haydee Chicas, ont été interceptées alors qu'elles se trouvaient à bord d'un véhicule appartenant à la CRIPDES. María Haydee Chicas a été appréhendée à l'instant où elle s'apprêtait à filmer la scène. L'une des personnes interpellées a été libérée. L'arrestation de la journaliste et de ses camarades a provoqué une vive émotion au sein de la presse et de la société civile du pays. Une centaine d'organisations ont pétitionné pour la libération des treize détenus. L'APES en a appelé au procureur pour la défense des droits de l'homme, Oscar Humberto Luna. Par ailleurs, Luis Galdámez, photographe de l'agence Reuters, figure parmi les blessés de la manifestation de Suchitoto.
Publié le
Updated on
20.01.2016