Lettre ouverte au président Ilham Aliev

Farid Teymurkhanli, du quotidien Zerkalo, a été violemment agressé par des policiers, le 21 mai, alors qu'il couvrait une manifestation à Bakou. Reporters sans frontières a appelé le chef de l'Etat à identifier et punir les responsables de cette agression, et à assurer une protection des journalistes. lire en russe

lire en russe Monsieur le Président, Lors de notre rencontre du 8 avril dernier, vous aviez souligné qu'il était « inacceptable que des fonctionnaires d'Etat s'en prennent aux journalistes » et que vous souhaitiez désormais « bâtir un Etat de droit » en Azerbaïdjan. Je tiens dès lors à vous exprimer ma surprise et ma profonde inquiétude à la suite de l'agression par les forces de l'ordre de Farid Teymurkhanli, du quotidien Zerkalo, alors qu'il couvrait une manifestation à Bakou, le samedi 21 mai. Le fait que ce rassemblement n'ait pas obtenu d'autorisation officielle ne saurait justifier l'usage de la violence de la part des policiers à l'encontre d'un journaliste qui n'a fait qu'exercer son métier. Plusieurs policiers l'ont matraqué à la tête, rue Rashid Behdudov, et ont continué de le frapper alors qu'il avait déjà perdu connaissance. Je tiens à préciser que le journaliste n'a pu être confondu avec un manifestant car il portait en évidence son brassard de presse. Je suis donc persuadé que vous serez sensible à ma requête de voir rapidement punis les coupables de l'agression de Farid Teymurkhanli et que soit assurée une protection accrue des journalistes, afin qu'un tel incident ne se reproduise pas. Je vous remercie de me tenir informé des avancées dans cette affaire et je vous prie d'agréer, Monsieur le Président, l'expression de ma très haute considération. Robert Ménard Secrétaire général
Publié le
Updated on 20.01.2016