Les ravisseurs de Micah Garen auraient promis de le libérer

Un collaborateur du leader chiite Moqtada Sadr a déclaré avoir parlé aux ravisseurs de Micah Garen, le 20 août. Ces derniers lui ont promis de libérer le journaliste américain le jour même après les prières du vendredi. Le journaliste, enlevé le 14 août à Nassiriyah (sud de l'Irak), a lui-même affirmé " être en captivité et bien traité " dans une vidéo diffusée par la chaîne qatarie Al-Jazira. Ses ravisseurs avaient précédemment menacé de l'exécuter.

Cheikh Aws al-Khafaji, un collaborateur du leader chiite Moqtada Sadr, a déclaré avoir parlé aux ravisseurs de Micah Garen, le 20 août. Ces derniers lui ont promis de libérer le journaliste américain le jour même après les prières du vendredi. Selon l'agence de presse AP, le journaliste a lui-même affirmé " être en captivité et bien traité " dans une vidéo diffusée par la chaîne qatarie Al-Jazira. _____________________________________________________________ 19.08.2004 - Reporters sans frontières demande à Moqtada Sadr d'intercéder pour la libération de Micah Garen Reporters sans frontières appelle le leader chiite Moqtada Sadr à intervenir pour obtenir la libération du journaliste Micah Garen et mettre ainsi un terme à l'odieux ultimatum de ses ravisseurs qui menacent de l'exécuter. « Atterrés par les menaces d'exécution qui pèsent sur le journaliste, nous demandons à Moqtada Sadr de tout mettre en œuvre pour obtenir sa libération ainsi que celle de son traducteur, Amir Doshe, comme il l'avait fait le 13 août dernier dans une intervention qui avait permis de sauver la vie du journaliste britannique James Brandon », a déclaré l'organisation. « Les journalistes sont des civils. Le chantage sur leur vie comme un moyen de pression par les parties d'un conflit est inadmissible. En aucun cas ils ne peuvent être assimilés à la politique du pays dont ils ont la nationalité », a ajouté Reporters sans frontières. On est sans nouvelles de Micah Garen et de son interprète Amir Doshe depuis le 14 août dernier, suite à leur enlèvement par un groupe de combattants irakiens à Nassiriyah (sud de l'Irak). Selon la chaîne qatarie Al-Jazira, qui a diffusé le 18 août une vidéo attribuée aux ravisseurs, ces derniers ont exigé que les forces américaines se retirent de Najaf, menaçant d'exécuter Micah Garen si leur revendication n'était pas satisfaite sous 48 heures. Le 12 août, les ravisseurs de James Brandon, journaliste de l'hebdomadaire britannique Sunday Telegraph, avaient pareillement exigé le retrait des forces américaines de Najaf sous 24 heures en menaçant d'exécuter leur otage. Le journaliste avait été libéré le lendemain suite à l'appel « solennel » lancé à ses ravisseurs par Cheikh Akram al-Kaabi, un proche collaborateur de Moqtada Sadr. Contactée par Reporters sans frontières, Marie-Hélène Carleton, la fiancée et collègue de Micah Garen, avait lancé un appel à ses ravisseurs le 16 août, leur demandant de le libérer. Elle soulignait qu'il n'avait « fait que son travail de journaliste en rapportant de manière indépendante le déroulement des événements en Irak et en œuvrant pour la sauvegarde du patrimoine archéologique irakien.» Au moment de son enlèvement, Micah Garen réalisait un film documentaire sur l'histoire culturelle et la préservation des sites archéologiques en zone de conflit. Il travaillait pour sa propre compagnie, Four corners media, basée à New York et spécialisée dans la réalisation de reportages vidéo, photographiques et écrits pour le compte de grands médias américains.
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Updated on 20.01.2016