Les procédures se multiplient contre les journalistes et les sites Internet
Organisation :
استنكار الإجراءات المتخذة ضد الصحافيين والمواقع الإلكترونية
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Reporters sans frontières s'inquiète pour la situation de la liberté d'expression au royaume du Bahreïn. En deux mois, deux journalistes ont été poursuivis en raison de la publication de leurs articles et le ministère de l'Information a élargi sa campagne de filtrage d'Internet.
“La liberté d'expression est menacée dans le royaume par des provocations et des procédures abusives. Nous demandons l'abandon des poursuites lancées à l'encontre de journalistes qui ne font que leur travail et nous appelons au déblocage immédiat des sites d'informations et de défense des droits de l'homme”, a déclaré l'organisation.
Le 8 mai 2009, le journaliste du quotidien Al Wasat, Abdulhassan Bu-Hussain, a été accusé de “ternir l'image” du Bureau de la fonction civile (Civil Service Bureau, CSB) suite à la publication d'une série d'articles entre septembre et novembre 2008, dans lesquels il dénonçait les violations de certains principes de la Constitution du Bahreïn par le CSB.
Le 5 mars, la journaliste et éditorialiste du quotidien Al Waqt, Lamees Dhaif, avait été convoquée devant la justice pour “insulte publique” en vertu de l'article 216 du code pénal, qui la rend passible d'une peine pouvant aller jusqu'à trois ans de prison. Elle attend son jugement.
Par ailleurs, près de 600 sites Internet sont bloqués sur le territoire et depuis le 21 avril, la censure se généralise. Les autorités ont ordonné le blocage du site d'informations Aafaq.org, basé à Washington (Etats-Unis), du blog Bahrain-eve de Ghada Jamsheer, qui défend le droit des femmes, ainsi que l'aggrégateur de blog Bahrainblogs.org.
Depuis le 5 janvier 2009, un arrêté du ministère de la Culture et de l'Information autorise la suspension de sites Internet sans décision judiciaire et sur simple requête du ministre. En vertu de cet arrêté “les entreprises de télécommunications et les fournisseurs d'accès à Internet sont tenus d'interdire tout moyen permettant d'accéder aux sites bloqués par le ministère, soit par les adresses Internet, soit par l'utilisation d'un serveur proxy ou de tout autre moyen” (art. 3).
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Publié le
Updated on
20.01.2016