Les maoïstes avouent que le journaliste Birendra Shah a été assassiné le jour même de son enlèvement
Organisation :
Reporters sans frontières est choquée et profondément attristée en apprenant la mort du journaliste Birendra Shah, porté disparu depuis le 5 octobre 2007.
"Nous demandons aux autorités de prendre les mesures qui s'imposent à l'encontre de ceux qui ont commis cet horrible homicide. Les assassins de Birendra Shah ont été identifiés depuis quelques jours déjà, ils doivent être arrêtés et jugés. L'enquête doit également permettre d'en trouver les commanditaires. Nous appelons les dirigeants maoïstes à sanctionner au plus vite tous les cadres et les militants impliqués dans ce crime et les récentes attaques contre les journalistes", a déclaré l'organisation.
Reporters sans frontières exprime ses plus sincères condoléances à la famille et aux collègues de Birendra Shah. Il est le second journaliste tué depuis la chute du régime du roi Gyanendra, en avril 2006, qui a précédé le retour à la démocratie.
Le 5 novembre, les dirigeants maoïstes ont finalement reconnu, lors d'une conférence de presse, que des cadres du parti avaient enlevé et assassiné le journaliste Birendra Shah. Il est établi que le journaliste a été battu à mort le jour même de son enlèvement. Un journal local a révélé que c'est Lal Bahadur Chaudhary, membre du comité régional maoïste de la région de Bara, qui a lui-même frappé Birendra Shah.
Selon le rapport de la commission d'enquête établie au sein du mouvement maoïste, le journaliste a été enlevé sur ordre de Lal Bahadur Chaudhary. Deux autres cadres du parti, Kundan Faujdar et Ram Ekwal Sahani, l'ont aidé à enlever et assassiner Birendra Shah. Ils ont ensuite enterré leur victime dans la jungle, à 160 kilomètres de la capitale. Lal Bahadur Chaudhary se serait réfugié en Inde, de peur d'être arrêté.
Birendra Shah, âgé de 34 ans, était le correspondant de la station privée Nepal FM, de l'hebdomadaire Dristri Weekly et de la chaîne Avenues TV à Bara.
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31.10.2007
Reporters sans frontières demande au gouvernement népalais de redoubler d'efforts afin de parvenir à la libération de Birendra Shah, enlevé dans la région de Bara, le 5 octobre 2007. "Il est nécessaire que les autorités et les dirigeants du Parti maoïste mettent tout en œuvre afin de parvenir à sauver Birendra Shah. L'absence de nouvelles sur son sort reste extrêmement préoccupante", a déclaré l'organisation.
Lors d'une rencontre, le 30 octobre 2007, entre le chef du Parti maoïste, Prachanda, la famille du journaliste enlevé et la Fédération des journalistes népalais (FNJ) à Katmandou, le dirigeant du mouvement a promis de prendre des sanctions à l'encontre de ceux qui ont enlevé le journaliste. "Il n'a pas nié les rapports démontrant l'implication de cadres maoïstes dans l'enlèvement de Shah", a déclaré Bisnu Nishthuri, président de la FNJ.
Le même jour, le Premier ministre Girijia Prasad Koirala a annoncé à la famille du journaliste que le lieu de détention de Birendra Shah serait rendu public dans les prochains jours.
Les médias et certains parlementaires ont multiplié les critiques à l'encontre des cadres maoïstes de la région de Bara, dont Lal Bahadur Chaudari, Kundan Phaujdar, Ram Ekwal Sahani et Hareram Patel, qui seraient impliqués dans cet enlèvement.
Le 30 octobre, 200 journalistes ont manifesté dans la capitale pour protester contre l'enlèvement de Birendra Shah, journaliste qui écrivait notamment des articles sur l'ancienne guérilla maoïste.
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09.10.2007
Reporters sans frontières dénonce la multiplication des enlèvements de journalistes. Si deux des trois journalistes récemment kidnappés ont été libérés, l'organisation se joint à la Fédération des journalistes népalais (FNJ) pour demander au gouvernement de rechercher activement le journaliste Birendra Sah, disparu dans le district de Bara (Centre, région frontalière avec l'Inde).
"Les autorités doivent identifier les responsables de ces enlèvements en série. Ces procédés qui visent à installer un climat de peur parmi les journalistes en provinces est détestable. Le Parti maoïste, dont certains membres ont été montrés du doigt dans certains cas d'enlèvements, doit également condamner ces pratiques", a affirmé l'organisation.
Birendra Sah, âgé de 34 ans, correspondant de la station privée Nepal FM, de l'hebdomadaire Dristri Weekly et de la chaîne Avenues TV à Bara est porté disparu depuis le vendredi 5 octobre. Le journaliste, par ailleurs membre de l'association Press Chautari Nepal et d'un parti d'extrême gauche, a été enlevé dans le marché de Pipara Bazaar par un groupe d'inconnus.
Le 7 octobre, la FNJ a envoyé une équipe à Bara pour tenter de faire libérer le journaliste. Des rassemblements ont été organisés à Katmandou et Bara pour demander sa libération sans conditions et dénoncer l'insécurité grandissante.
Ram Dev Das, directeur de la revue privée Terai Khabar Patrika, a été enlevé en compagnie de Birendra Sah, mais a été libéré après quelques heures. Il a été passé à tabac par ses ravisseurs. Le journaliste a affirmé au FNJ que cet enlèvement avait été orchestré par des maoïstes, mais, très choqué, il refuse de parler davantage.
Un responsable maoïste local, Kshetra Bahadur Shrestha Oeaneel, nie la responsabilité de son parti dans cet enlèvement. Mais, selon des sources locales, deux responsables maoïstes, Lal Bahadur Chaudhari Oesandeep et Kundan Phaujdar, pourraient être les organisateurs de cet enlèvement, car ils étaient en conflit avec le journaliste.
Deux jours auparavant, le reporter du quotidien privé Abhiyan et de la station Mahakali FM, Pappu Gurund, avait été enlevé à Dodhara (Ouest), avec sa femme, Amrita Gurung, à leur domicile, à 4 heures du matin. Le couple a été secouru le 5 octobre, après trois jours de détention. Pappu Gurund a affirmé que ses ravisseurs l'avaient menacé de représailles s'il ne renonçait pas à sa profession de journaliste. Il pense que les maoïstes sont impliqués dans son enlèvement, ce que nie le responsable maoïste de Dodhora, Indra Rawat. Selon celui-ci, des habitants se seraient plaints du journaliste.
Enfin, le 14 août, des cadres de la Ligue communiste de la jeunesse (YCL, maoïste) ont tenté d'enlever Madhav Basnet, un journaliste du Dristi Weekly, dans son bureau de Katmandou. Ils l'ont menacé de mort. Des cadres maoïstes ont également encerclé le siège du journal. Les militants n'ont quitté son bureau que lorsque le journaliste a appelé un coordinateur de la YCL, Ganesh Man Pun.
Madhav Basnet avait quitté le mouvement maoïste trois ans auparavant. Selon Shambhu Shrestha, rédacteur en chef du journal, cette tentative d'enlèvement est liée à son refus de rejoindre le parti.
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Updated on
20.01.2016