Thaung Tun (photo) et Than Win Hlaing ont été libérés, avant la fin de leur peine, le 3 janvier 2007 dans le cadre d'une amnistie massive de détenus. Ils ont passé chacun plus de six ans en prison. Cinq journalistes dont le plus célèbre d'entre eux, U Win Tin, sont toujours détenus en Birmanie.
Reporters sans frontières et la Burma Media Association se félicitent de la libération, avant la fin de leur peine, des journalistes Thaung Tun et Than Win Hlaing, intervenue le 3 janvier 2007 dans le cadre d'une amnistie massive de 2 831 détenus birmans. Seulement une trentaine de prisonniers politiques ont bénéficié de cette mesure. Cinq journalistes dont le plus célèbre d'entre eux, U Win Tin, sont toujours détenus en Birmanie.
"La libération de prisonniers d'opinion est toujours une bonne nouvelle, même si la junte militaire a gardé en prison Than Win Hlaing et Thaung Tun, des hommes malades, pendant près de sept ans, pour le simple fait d'avoir écrit des articles ou réaliser des reportages qui lui déplaisaient. Nous réitérons notre appel au gouvernement militaire pour libérer dans les meilleurs délais les journalistes emprisonnés", ont affirmé les deux organisations.
Le 4 janvier 2007, Than Win Hlaing a rejoint sa famille après avoir été relâché, la veille, de la prison de Tharrawady (au nord de Rangoon). Emprisonné depuis juin 2000, il souffre de diabète et de problèmes rénaux. A plusieurs reprises, les autorités pénitentiaires lui avaient refusé des soins médicaux. Début 2006, son épouse Moe Moe Kyi avait affirmé craindre pour sa vie.
Ecrivain et ancien journaliste du Mya Yeik Nyo Journal, Than Win Hlaing, âgé de 48 ans, avait été condamné à sept ans de prison pour avoir notamment mentionné le nom d'Aung San Suu Kyi et de son père, le général Aung San, dans l'un de ses projets de livres.
Le 4 janvier également, Thaung Tun, plus connu sous son nom de plume Nyein Thit, a été libéré de la prison de Moulmein (capitale de l'Etat Môn). Il aurait déjà regagné le domicile familial à Mandalay (Centre).
Nyein Thit collaborait au magazine de la ville de Rangoon et réalisait des reportages vidéo pour des sociétés de production privées, avant d'être arrêté en octobre 1999. Ancien journaliste du magazine Padaut Pwint Thit, il avait été torturé lors de son interrogatoire qui a duré plus de trois semaines. En décembre de la même année, il avait été condamné à huit ans de prison, en vertu de l'article 5(j) de la loi sur la protection de l'Etat, pour avoir collecté et envoyé à l'étranger des informations et des images sur les violations des droits de l'homme en Birmanie.