Les « Jeunes Patriotes » empêchent la diffusion des journaux d'opposition

Reporters sans frontières proteste contre les entraves à la circulation de l'information, exercées par les Jeunes Patriotes, le 25 juillet. « Nous regrettons que les journaux d'opposition soient une fois de plus la cible des Jeunes Patriotes», a déclaré l'organisation. Il est inadmissible que ces activistes censurent impunément les journaux, dont ils n'apprécient pas l'orientation politique ».

Reporters sans frontières proteste contre les entraves à la circulation de l'information, exercées par les Jeunes Patriotes, le 25 juillet. « Nous regrettons que les journaux d'opposition soient une fois de plus la cible des Jeunes Patriotes», a déclaré l'organisation. Il est inadmissible que ces activistes censurent impunément les journaux, dont ils n'apprécient pas l'orientation politique ». Le quotidien indépendant Dernière heure est absent des kiosques d'Abidjan, le 26 juillet. Selon le directeur du journal, Patrice Pohé, des individus se réclamant des Jeunes Patriotes se sont postés la veille devant les locaux du journal, afin d'empêcher les employés de travailler. Le 25 juillet au matin, des journaux proches de l'opposition ivoirienne avaient été déchirés par des Jeunes Patriotes. Dans plusieurs quartiers de la capitale, ainsi qu'à Bassam, en banlieue, les éditions du Patriote et du Nouveau Réveil ont été détruites. Ces deux publications sont respectivement proches du Rassemblement des Républicains d'Alassane Ouattara et du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, d'Henri Konan Bédié. Les Jeunes Patriotes se sont aussi rendus à la maison d'édition Edipresse, afin d'empêcher la distribution des journaux. En 2004, les Jeunes Patriotes, proches du président Laurent Gbagbo, ont menacé des journalistes de l'opposition et saccagé ou détruit des rédactions indépendantes
Publié le
Updated on 20.01.2016