Les deux journalistes d'Al Houriya remis en liberté provisoire
Organisation :
Le 17 août 2008, la cour d'appel de Nouakchott a accordé une remise en liberté provisoire à Mohamed Nema Oumar et Mohamed Abdellatif, journalistes de l'hebdomadaire arabophone privé Al Houriya. Leurs avocats avaient introduit une demande de liberté provisoire depuis le début de leur incarcération, le 21 juillet 2008.
-------
31.07 - Manifestation de journalistes en soutien à leurs collègues détenus depuis le 21 juillet
Le 30 juillet 2008 au matin, une trentaine de journalistes mauritaniens ont manifesté devant le palais de Justice de Nouakchott pour protester contre les conditions de détention de leurs deux confrères d'Al Houriya, Nema Mohamed Omar et Mohamed Abdelatif, et ont exigé leur transfert devant la cour criminelle.
Une demi-heure après ce sit-in de solidarité, Mohamed Nema Oumar et Mohamed Ould Abdelatif, menottés aux mains et aux pieds, ont comparu devant le juge d'instruction.
Par ailleurs, les deux journalistes détenus ont entamé une grève de la faim le 28 juillet pour protester contre leurs conditions de détention et demander un transfert à la cour criminelle où se trouvent des prisonniers de droits communs.
-----------------------------
28.07 - Un journaliste détenu depuis une semaine admis à l'hôpital
Mohamed Ould Abdelatif, journaliste de l'hebdomadaire arabophone privé Al Houriya, a été admis à l'hôpital national de Nouakchott durant le week-end du 26 juillet 2008. Selon son journal, il souffre d'un problème au poumon aggravé par le mauvais traitement qu'il a subi au commissariat de police dans le but de lui faire dévoiler ses sources.
---------
24.07 - Deux journalistes inculpés pour outrage à magistrats
Incarcérés depuis le 21 juillet 2008, les deux journalistes de l'hebdomadaire arabophone privé Al Houriya, Nema Mohamed Omar et Mohamed Abdellatif ont été inculpés le 23 juillet par le parquet de Nouakchott. Ils sont accusés de calomnie, d'injures et de mensonges. Le code pénal prévoit une peine de prison allant d'un à cinq ans de prison en cas de culpabilité reconnue ainsi qu'une amende de l'ordre de 15 000 ouguiyas (65 Euros). La loi sur la presse prévoit quant à elle une lourde amende pouvant atteindre 10 millions d'ouguiyas (43 000 euros).
Par ailleurs, selon le directeur de la rédaction, Mohamed Abdellatif aurait été maltraité par les autorités afin qu'il dévoile ses sources.
------
22.07 - Un journaliste et un directeur de publication arrêtés pour avoir accusé des magistrats de corruption
Reporters sans frontières condamne l'arrestation, le 21 juillet 2008, de Mohamed Ould Abdelatif et Mohamed Nema Oumar, respectivement journaliste et directeur de publication de l'hebdomadaire privé arabophone Al-Houriya.
«L'incarcération systématique de journalistes impliqués dans des affaires de presse doit cesser. Nous appelons la justice mauritanienne à appliquer des réponses mesurées concernant les poursuites pour «diffamation», en laissant d'abord l'organe de régulation des médias faire son travail», a déclaré Reporters sans frontières.
Le 21 juillet 2008 à Nouakchott, la police judiciaire a procédé à l'arrestation de Mohamed Ould Abdelatif, journaliste d'Al-Houriya, suite à une plainte pour «diffamation» déposée par trois juges de la chambre d'accusation mauritanienne. Le responsable de publication du journal, Mohamed Nema Oumar, qui se trouvait à Kaédi (Sud), a lui aussi été arrêté par la police et transféré vers la capitale.
Mohamed Ould Abdelatif a écrit, dans le numéro 98 d'Al-Houriya, que les trois juges auraient reçu 25 millions d'ouguiyas (68 650 euros) de la part d'un avocat de la défense, pour libérer un homme d'affaires et un officier de police accusés de trafic de drogue. Il a ensuite affirmé que les trois juges «sont connus pour leur grande expérience en matière de corruption».
Publié le
Updated on
20.01.2016