Les autorités tentent d'imposer un black-out à la presse étrangère sur la libération des dirigeants du FIS

Reporters sans frontières condamne la censure imposée par les autorités algériennes sur la couverture médiatique de la libération, au terme de leur peine, des deux dirigeants historiques du Front islamique du Salut (FIS, dissous), Abassi Madani et Ali Belhadj. Cette interdiction formelle concerne aussi bien les envoyés spéciaux que les correspondants étrangers accrédités en Algérie. "Cette interdiction faite à l'ensemble des journalistes est proprement choquante et quasi inédite. Seuls des régimes comme la Chine ou la Birmanie ont tenté d'imposer un black-out concernant des événements précis tels que l'arrestation du prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, en mai 2003, ou encore l'épidémie de SRAS de janvier à avril 2003," a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. "Les mises en garde téléphoniques du ministère algérien de la Communication, les menaces de retrait d'accréditation pour les journalistes étrangers sont des méthodes d'intimidation grossières et archaïques. Il est illusoire de la part des autorités algériennes de penser ainsi réussir à empêcher toute information sur ce sujet de transparaître dans la presse étrangère", a ajouté Robert Ménard.
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Updated on 20.01.2016