Les autorités iraniennes responsables de l’état de santé des détenus
Organisation :
Reporters sans frontières proteste contre les conditions de détention de plusieurs journalistes et blogueurs dans différentes prisons en Iran. Les cas de violence et de mauvais traitements se sont multipliés ces derniers temps. Kouhyar Goudarzi et Hossien Ronaghi Maleki, tous deux blogueurs, ont etamé une grève de la faim depuis plusieurs jours pour protester contre leurs conditions de détention. Issa Saharkhiz, journaliste détenu à la prison de Rajishahar, a été victime d’un malaise cardiaque.
« Les droits les plus élémentaires de ces journalistes ont été bafoués, à commencer par leurs droits à bénéficier de soins adéquats. Les autorités iraniennes sont responsables de l’état de santé des détenus. Issa Saharkhiz, Kouhyar Goudarzi et Hossien Ronaghi Maleki ont besoin d’être examinés de toute urgence. Nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle des journalistes emprisonnés », a plaidé Reporters sans frontières.
Kouhyar Goudarzi, directeur du blog Kouhyar (http://kouhyar.wordpress.com/) et membre du Comité des reporters des droits de l’homme, emprisonné depuis le 2 janvier 2010 et en grève de la faim depuis plusieurs jours, a été hospitalisé, selon les responsables de la prison d’Evin qui ont informé sa mère, sans préciser le nom de l’hôpital.
Hossien Ronaghi Maleki, net-citoyen et défenseur des droits de l’homme a été arrêté, le 13 décembre, par les Gardiens de la Révolution lors d’une « opération de démantèlement d’un réseau contre-révolutionnaire ». Il est accusé de production et d’utilisation de logiciels anti-filtrage, d’aider et d’héberger les sites et les blogs actifs dans le domaine des droits de l’homme. Son arrestation n’a été reconnue officiellement par les autorités qu’après des semaines.
Le journaliste réformateur et directeur de plusieurs journaux indépendants, notamment du mensuel suspendu Aftab (Soleil), Issa Saharkhiz, après son récent transfert à la prison de Rajishahar (la ville de Karaj, à l’est de Téhéran) a été victime d’un malaise cardiaque. Malgré l’avis des médecins, les autorités n’ont pas donné leur accord pour un examen médical à l'extérieur de la prison.
Dans la même prison, Ahmad Zeydabadi, Masoud Bastani, Reza Rafiee Foroshani et d’autres prisonniers sont sous les menaces quotidiennes des prisonniers de droits communs avec lesquels ils ont été incercérés, et qui sont encouragés par les gardiens et les autorités pour les harceler.
Le 18 mars 2010, Emadoldin Baghi, incarcéré à la prison d’Evin, a été victime d’un malaise respiratoire. Hospitalisé à Téhéran, il a regagné la prison dans la soirée.
Par ailleurs, le 19 mai, Kaveh Ghassemi Kermanshahi , blogueur et défenseur des droits de l’homme a été libéré provisoirement en attendant de son jugement en versant 100 millions de toman de caution.
Publié le
Updated on
20.01.2016