Les autorités accordent une protection à Juan Torres
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Le journal Noroeste a déclaré que les autorités de l'Etat du Sinaloa avaient accepté, le 16 décembre, d'accorder une protection à Juan Torres, son correspondant à Escuinapa. Selon le procureur général de l'Etat, Oscar Fidel González, les enquêteurs soupçonnent l'existence d'un lien entre les menaces dont est victime le journaliste et l'assassinat du photographe Gregorio Rodríguez Hernández, le 28 novembre dernier. Les policiers devraient à présent procéder à l'interrogatoire de l'ancien directeur de la police et du maire de la ville d'Escuinapa, mis en cause par Juan Torres dans un article.
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16.12.2004 - Un journaliste menacé pour un article sur les liens entre la police et les narcotrafiquants
Reporters sans frontières est préoccupée par les menaces dont a été victime Juan Torres, correspondant du journal local Noroeste à Escuinapa (Etat du Sinaloa, nord-ouest du pays).
"Le mois dernier déjà, un photographe a été tué à Escuinapa. Ces menaces sont d'autant plus à prendre au sérieux qu'elles pourraient être liées à cette affaire. Nous souhaitons qu'une protection soit accordée au journaliste ainsi qu'à sa famille, et qu'une enquête soit ouverte le plus rapidement possible. Nous demandons également à être informés des avancées des investigations", a déclaré Reporters sans frontières dans une lettre adressée au procureur général de l'Etat du Sinaloa, Óscar Fidel González Mendívil.
Le 14 décembre 2004, trois individus, à bord d'une camionnette noire sans plaque d'immatriculation, se sont arrêtés devant le domicile de Juan Torres. "Dis à ton papa que nous avons lu l'article d'aujourd'hui et que c'est lui que nous allons faire taire", ont menacé les hommes, s'adressant au fils du journaliste.
Dans l'article en question, Juan Torres affirmait que le maire d'Escuinapa préférait taire les liens de l'ancien directeur de la police, Abel Enrique Zavala, avec les narcotrafiquants.
Son fils n'a pu identifier les hommes car ceux-ci portaient des chapeaux et sont restés à l'intérieur du véhicule, se contentant de baisser à moitié les vitres teintées.
L'après-midi même, le journal a déposé une plainte auprès du procureur général du Sinaloa, et exigé une protection pour son correspondant et sa famille.
Le 28 novembre dernier, Gregorio Rodríguez Hernández, photographe du quotidien El Debate, a été tué dans la même ville par plusieurs individus alors qu'il dînait dans un restaurant avec sa famille. Selon le journaliste J. Jesús Blancornelas, directeur de l'hebdomadaire Zeta, l'assassinat pourrait être lié à l'existence de photographies prises par la victime montrant Abel Enrique Zavala en compagnie d'un tueur à gages du cartel du Sinaloa, Antonio Frausto Ocampo, lors d'une fête le 20 novembre.
Selon un article publié le 3 décembre par le quotidien La Crónica de hoy, la police soupçonne ce tueur à gages d'être l'assassin du photographe. Elle rechercherait également deux des trois frères Cedano Ornelas, suspectés d'avoir participé à l'assassinat. L'un d'eux, Abraham, âgé de 20 ans, a déjà été arrêté. Par ailleurs, des policiers ont retrouvé, dans la propriété d'Antonio Frausto Ocampo, la Jeep dans laquelle se seraient déplacés les suspects. L'arme du crime aurait également été identifiée.
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Updated on
20.01.2016