Le Sahara occidental, sujet difficile à couvrir pour les médias
Organisation :
Reporters sans frontières déplore la manière dont les gouvernements d’Algérie et du Maroc agisssent avec les journalistes qui traitent de la question du Sahara occidental.
« Quand les médias pourront-ils parler du Sahara occidental sans s’exposer aux entraves des autorités d’Alger ou de Rabat ? Nous appelons les deux gouvernements à laisser les journalistes qui traitent de cette question travailler de manière libre et indépendante, quelle que soit la ligne éditoriale de leur publication », a exhorté l’organisation.
Le 13 novembre 2009, deux journalistes espagnols ont été interpellés pendant sept heures à l’aéroport de Laâyoune (chef-lieu du Sahara occidental), en provenance de Las Palmas (aux Canaries) alors qu’ils accompagnaient une militante des droits de l’homme, Aminatou Haidar. Pedro Barbadillo, producteur, et Pedro Guillen, caméraman, réalisaient un documentaire intitulé « Le vent en pleine face » (“Con el viento de cara“) sur la vie de cette militante surnommée la “Gandhi du Sahara“, récente lauréate du prix du Courage civique, de la Train Foundation à New York.
Accusés par les autorités marocaines d’avoir filmé à l’intérieur de l’aéroport de Laâyoune, sans autorisation préalable, les journalistes se sont vu confisquer leurs enregistrements vidéo. Ils ont pu regagner l’Espagne le 13 novembre au soir, après l’intervention du Consulat de leur pays. Aminatou Haidar, expulsée vers l’Espagne, a entamé une grève de la faim le 15 novembre à minuit.
« On avait été prévenus que cela pouvait arriver. En effet, le roi Mohammed VI, dans un récent discours, a déclaré qu’il fallait accroître la vigilance contre les ‘traîtres à la patrie‘, pour prévenir toute violation de l’intégrité territoriale du Maroc », a déclaré Pedro Barbadillo à Reporters sans frontières. « A aucun moment nous n’avons été informés si nous étions officiellement arrêtés ». En 2007, Pedro Barbadillo avait déjà été expulsé du Maroc, alors qu’il produisait un autre documentaire sur la vie d’Aminatou Haidar intitulé “La vie de sable“, diffusé sur la chaîne privée espagnole, Antena 3.
Quelques jours auparavant, des journalistes d’Assahrae Al-Ousbouiya, publication qui milite ouvertement pour l’unité territoriale du Maroc, ont eu maille à partir avec les autorités algériennes. Le 2 novembre, Hamid Boufous, journaliste de cet hebdomadaire marocain, a été malmené par les forces de l’ordre, à son arrivée à l’aéroport d’Alger, avant de se voir interdire l’accès au territoire algérien. Le journaliste accompagnait Maître Lhbib Hajji (avocat au barreau de Tétouan), mandaté par l’Association le Sahara Marocain (ASM) pour déposer plainte contre l’Etat algérien pour “enlèvement à l’intérieur du territoire marocain“, “séquestration dans des conditions inhumaines durant vingt-cinq ans“, de 41 membres de l’ASM, précise un communiqué de l’association.
Le 29 octobre, la journaliste du même journal unioniste, Imane El-Fadili, avait été refoulée à son arrivée à l’aéroport d’Alger, alors qu’elle était venue suivre les activités des membres de l’ASM. Le directeur de publication du journal, et président de l’ASM, Mohamed Reda Taoujni, a déclaré que l’hebdomadaire avait prévenu les autorités algériennes de ce déplacement.
Le 7 novembre, deux journalistes d’Assahrae Al-Ousbouiya, Yahiya Bentaher et Mohamed Laghrouss, ont été arrêtés par l’armée algérienne à proximité de la ville d’Oujda (nord-est du Maroc, frontière avec l’Algérie), alors qu’ils réalisaient un reportage sur les réseaux de contrebande dans cette zone frontalière. Transférés pour interrogatoire en Algérie, ils ont été relâchés dans la soirée au poste frontière de Beni Drar, mais leur matériel a été confisqué.
« Quand les médias pourront-ils parler du Sahara occidental sans s’exposer aux entraves des autorités d’Alger ou de Rabat ? Nous appelons les deux gouvernements à laisser les journalistes qui traitent de cette question travailler de manière libre et indépendante, quelle que soit la ligne éditoriale de leur publication », a exhorté l’organisation.
Le 13 novembre 2009, deux journalistes espagnols ont été interpellés pendant sept heures à l’aéroport de Laâyoune (chef-lieu du Sahara occidental), en provenance de Las Palmas (aux Canaries) alors qu’ils accompagnaient une militante des droits de l’homme, Aminatou Haidar. Pedro Barbadillo, producteur, et Pedro Guillen, caméraman, réalisaient un documentaire intitulé « Le vent en pleine face » (“Con el viento de cara“) sur la vie de cette militante surnommée la “Gandhi du Sahara“, récente lauréate du prix du Courage civique, de la Train Foundation à New York.
Accusés par les autorités marocaines d’avoir filmé à l’intérieur de l’aéroport de Laâyoune, sans autorisation préalable, les journalistes se sont vu confisquer leurs enregistrements vidéo. Ils ont pu regagner l’Espagne le 13 novembre au soir, après l’intervention du Consulat de leur pays. Aminatou Haidar, expulsée vers l’Espagne, a entamé une grève de la faim le 15 novembre à minuit.
« On avait été prévenus que cela pouvait arriver. En effet, le roi Mohammed VI, dans un récent discours, a déclaré qu’il fallait accroître la vigilance contre les ‘traîtres à la patrie‘, pour prévenir toute violation de l’intégrité territoriale du Maroc », a déclaré Pedro Barbadillo à Reporters sans frontières. « A aucun moment nous n’avons été informés si nous étions officiellement arrêtés ». En 2007, Pedro Barbadillo avait déjà été expulsé du Maroc, alors qu’il produisait un autre documentaire sur la vie d’Aminatou Haidar intitulé “La vie de sable“, diffusé sur la chaîne privée espagnole, Antena 3.
Quelques jours auparavant, des journalistes d’Assahrae Al-Ousbouiya, publication qui milite ouvertement pour l’unité territoriale du Maroc, ont eu maille à partir avec les autorités algériennes. Le 2 novembre, Hamid Boufous, journaliste de cet hebdomadaire marocain, a été malmené par les forces de l’ordre, à son arrivée à l’aéroport d’Alger, avant de se voir interdire l’accès au territoire algérien. Le journaliste accompagnait Maître Lhbib Hajji (avocat au barreau de Tétouan), mandaté par l’Association le Sahara Marocain (ASM) pour déposer plainte contre l’Etat algérien pour “enlèvement à l’intérieur du territoire marocain“, “séquestration dans des conditions inhumaines durant vingt-cinq ans“, de 41 membres de l’ASM, précise un communiqué de l’association.
Le 29 octobre, la journaliste du même journal unioniste, Imane El-Fadili, avait été refoulée à son arrivée à l’aéroport d’Alger, alors qu’elle était venue suivre les activités des membres de l’ASM. Le directeur de publication du journal, et président de l’ASM, Mohamed Reda Taoujni, a déclaré que l’hebdomadaire avait prévenu les autorités algériennes de ce déplacement.
Le 7 novembre, deux journalistes d’Assahrae Al-Ousbouiya, Yahiya Bentaher et Mohamed Laghrouss, ont été arrêtés par l’armée algérienne à proximité de la ville d’Oujda (nord-est du Maroc, frontière avec l’Algérie), alors qu’ils réalisaient un reportage sur les réseaux de contrebande dans cette zone frontalière. Transférés pour interrogatoire en Algérie, ils ont été relâchés dans la soirée au poste frontière de Beni Drar, mais leur matériel a été confisqué.
Publié le
Updated on
25.01.2016