Le roi Gyanendra assume tous les pouvoirs depuis le 1er février. Il a fait couper toutes les communications, téléphone et emails. Les sites Internet sont inaccessibles et les radios privées ont dû suspendre leurs programmes d'information. Reporters sans frontières lance un appel à Kofi Annan pour qu'il intervienne auprès du monarque.
Le roi n'a toujours pas fait rétablir les communications. La radio d'Etat a annoncé, le 2 février, que toutes les informations négatives sur la proclamation de la loi martiale et le renversement du gouvernement sont proscrites pendant six mois. Le quotidien officiel Gorkhapatra a également publié en une un communiqué interdisant « tout écrit ou opposition à la proclamation royale pendant six mois. »
Des militaires sont chargés de censurer les programmes de la télévision d'Etat, tandis que des officiers se sont installés dans les rédactions des principaux médias publics et privés, notamment le Kantipur. Selon la Fédération des journalistes népalais, l'armée a également mis sous surveillance la rédaction de l'hebdomadaire Janaastha, connu pour ses critiques envers le palais et l'armée.
D'après l'agence de presse Reuters, des propriétaires d'hôtel ont refusé que des équipes de télévision étrangères installent des antennes paraboliques sur le toit de leurs établissements. La plupart des cybercafés de la capitale sont toujours fermés par les autorités. La Fédération des journalistes népalais a dénoncé un « coup d'Etat contre la démocratie » et a appelé les journalistes à combattre avec courage et détermination pour garantir le droit des Népalais à l'information.
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02.02.2005
Les télécommunications, par téléphone et Internet, entre le Népal et le reste du monde sont toujours coupées. L'aéroport international de Katmandou a été rouvert moins de 24 heures après sa fermeture. La plupart des quotidiens népalais ont pu paraître le 2 février, mais le Palais aurait averti les directeurs de publication que la censure avait été rétablie. La diffusion par câble et satellite des chaînes de télévision étrangères, notamment indiennes, a été suspendue. Enfin, des dizaines d'opposants, dont des journalistes, auraient été arrêtés dans le pays.
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01.02.2005
Le 1er février 2005, le roi Gyanendra a pris tous les pouvoirs, imposé l'état d'urgence et coupé son pays du reste du monde. Toutes les communications, notamment par e-mails, ont été coupées, et les radios privées en FM contraintes d'annuler leurs programmes d'information.
Reporters sans frontières lance un appel au secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, pour qu'il intervienne auprès du roi du Népal. « Ce n'est pas la première fois que le roi tente de s'imposer par la force, en privant les Népalais de leur liberté d'expression. La communauté internationale est restée passive face à la dégradation de la situation des droits de l'homme dans le pays. Il est maintenant urgent que les Nations unies réagissent avec fermeté », a affirmé Reporters sans frontières.
Le 1er février 2005, le roi Gyanendra a dissous le gouvernement, pris le contrôle de l'exécutif et placé en résidence surveillée de nombreux opposants. L'armée royale a été déployée dans les rues et l'aéroport international de Katmandou a été fermé.
Les autorités ont coupé toutes les communications avec l'extérieur, téléphone et e-mails, et les sites Internet hébergés au Népal sont inaccessibles, notamment nepalnews.com. Les radios privées en FM se sont vu interdire de diffuser des bulletins d'information. En revanche, la télévision et la radio gouvernementales n'ont pas modifié leurs programmes.
Ce coup d'Etat du roi serait lié à l'incapacité du gouvernement de coalition de Sher Bahadur Deuba d'amener les rebelles maoïstes à la table des négociations et d'organiser des élections parlementaires au printemps prochain. Dans un discours diffusé par les médias gouvernementaux, le roi a affirmé : « Dans le cadre des droits impartis à la couronne par la Constitution actuelle, j'ai dissous le gouvernement dans l'intérêt du peuple, du pays et de la défense de la souveraineté. »
Déjà le 26 novembre 2001, le roi Gyanendra, sur recommandation du gouvernement de Sher Bahadur Deuba, avait proclamé l'état d'urgence. Quatre mois plus tard, le bilan était lourd : plus de cent journalistes avaient été arrêtés par les forces de sécurité, et la majorité avaient été torturés.
En 2004, pour la troisième année consécutive, le Népal était le pays du monde où le plus grand nombre de journalistes avaient été arrêtés.