Le rédacteur en chef du Front libéré

Reporters sans frontières se réjouit de la libération, le 21 juillet, de Joseph Bessala Ahanda. « La fin de cette incarcération arbitraire est une bonne nouvelle pour les journalistes camerounais », a déclaré l'organisation. Le rédacteur en chef du Front va pouvoir comparaître librement. Il avait été incarcéré le 6 juillet, en attente de sa comparution, dont la date n'est pas encore fixée. Le 19 juillet, une délégation de journalistes a rencontré le directeur des affaires pénales au ministère de la Justice. Joseph Bessala Ahanda avait publié trois articles concernant le détournement de 300 millions de Francs CFA (€457 000) par Maurice Bayémi, le directeur de la Campost (Cameroon Postal Services) et son associé Jean-Pierre Amougou Belinga, patron du groupe de presse l'Anecdote. ________________________________________ 08. 07. 05 Un journaliste incarcéré en attente de sa comparution Reporters sans frontières condamne l'incarcération, le 6 juillet à Yaoundé, de Joseph Bessala Ahanda, rédacteur en chef de l'hebdomadaire Le Front. « Il n'est pas tolérable qu'un journaliste soit interpellé parce qu'il a enquêté sur des détournements de fonds. Notre organisation se joint au comité de libération de Joseph Bessala Ahanda et demande au procureur Abena Protais de le libérer au plus vite », a déclaré Reporters sans frontières. Interpellé le 6 juillet par des agents du commissariat du 7e arrondissement de Yaoundé, Joseph Bessala Ahanda a été présenté au procureur à 11 heures, puis déféré vers 17 heures à la prison centrale de Kodengui. Il est toujours incarcéré en attente de sa comparution, dont la date n'a pas été fixée. Une information judiciaire a été ouverte et, selon le président de son comité de libération, William Mandio du journal Le Front, le journaliste pourrait passer plusieurs mois en prison avant de comparaître. Le rédacteur en chef du journal Le Front avait publié trois articles concernant le détournement de 300 millions de Francs CFA (€457 347) par Maurice Bayémi, le directeur de la Campost (Cameroon Postal Services) et son associé Jean-Pierre Amougou Belinga, patron du groupe de presse l'Anecdote. La publication de ce scandale avait provoqué le limogeage du directeur de la Campost. En mai dernier, Joseph Bessala Ahanda avait déjà été interpellé et tabassé par les hommes de main de Amougou Belinga. Ses blessures avaient été constatées par un médecin, mais la plainte déposée était restée sans suite. Son comité de libération, composé de plusieurs directeurs de publication, a pris un rendez-vous la semaine prochaine avec le Premier ministre afin de demander la fin de l'emprisonnement de leur confrère.
Publié le
Updated on 20.01.2016