Le procès de Maikel Nabil Sanad ajourné : le SCAF joue la montre
Organisation :
Le verdict final du procès de Maikel Nabil Sanad, annoncé pour le 7 décembre 2011, a finalement été repoussé au 14 décembre prochain : lire le communiqué de Reporters sans frontières.
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Le procès de Maikel Nabil Sanad ajourné : le SCAF joue la montre
19.10.2011 Reporters sans frontières condamne le nouveau report d’audience, le 18 octobre 2011, du procès du blogueur Maikel Nabil Sanad. L’ouverture de ce second procès, qui fait suite à l’annulation du précédent verdict, était initialement prévue le 13 octobre dernier. “Reporters sans frontières dénonce l’acharnement des autorités contre Maikel Nabil Sanad et appelle à sa libération immédiate. La cour martiale doit abandonner les charges pesant contre le blogueur. Le report répété des audiences ainsi que le refus de libération sous caution permettent son maintien en détention. L’annulation du verdict initial et l’ouverture d’un nouveau procès en appel ne doivent pas être une copie du premier jugement, inéquitable et contraire aux principes de justice.” L’organisation est également très préoccupée par l’état de santé du blogueur, détenu depuis maintenant près de sept mois, en grève de la faim depuis 58 jours. Ses proches se disent très inquiets vu l’état de faiblesse du jeune homme, et craignent désormais pour sa vie. Les autorités égyptiennes refusent toujours de l'hospitaliser. Maikel Nabil Sanad a déclaré à son frère Mark le 17 octobre 2011 qu’il allait désormais “boycotter” son procès. Ni lui, ni sa famille, ni son avocat ne se sont présentés à la cour martiale, le 18 octobre dernier, pour l’ouverture de son nouveau jugement. Il a affirmé ne pas souhaiter prendre part à “une parodie de procès”. Plusieurs campagnes de soutien aux blogueurs sont disponibles sur ce site internet. --------------- Procès en appel: les autorités égyptiennes doivent libérer Maikel Nabil Sanad
03.10.2011 Reporters sans frontières appelle à nouveau à la libération de Maikel Nabil Sanad, arrêté le 28 mars 2011, et condamné le 10 avril dernier à trois ans de prison ferme. Son procès en appel se tiendra le 4 octobre prochain, à nouveau devant une cour militaire. “Le Conseil suprême des forces armés doit libérer Maikel Nabil Sanad. L’état de santé du net-citoyen, premier prisonnier de conscience depuis la chute de Hosni Moubarak, s’aggrave. Cet appel est la dernière chance, pour les autorités, de montrer leur engagement envers les droits de l’homme, la justice, et la démocratie. Le tribunal doit reconnaître que le blogueur a été injustement condamné par la cour martiale en raison de ses opinions et de ses articles”, a déclaré Reporters sans frontières. L’état de santé du blogueur, en grève de la faim depuis plus de 40 jours, se détériore chaque jour un peu plus. Il souffre désormais de graves problèmes rénaux, de la gale et d’anémie. Maikel Nabil Sanad a demandé, en vain, un examen médical. Le 26 septembre 2011, Reporters sans frontières avait adressé une lettre au Procureur général, au Caire, demandant un droit de visite en prison à Maikel Nabil Sanad. Le courrier demeure, jusqu’à présent, sans réponse. --------------------- Le frère de Maikel Nabil Sanad sous pression pour avoir soutenu le blogueur, prochainement rejugé en appel
22 septembre 2011 Reporters sans frontières dénonce les tentatives d’intimidation à l’égard de Mark Sanad, qui déclare avoir reçu des menaces d’emprisonnement pour son soutien public à son frère, le blogueur égyptien Maikel Nabil Sanad. L’organisation réitère sa demande de libération du net-citoyen dans les plus brefs délais, et appelle les autorités à renoncer aux méthodes d’intimidation, dignes de l’ère Moubarak. “On a menacé de m’emprisonner si je ne me taisais pas et si je n’arrêtais pas de défendre mon frère. Qu’ils m’emprisonnent ! Cela ne me fait pas peur”, a-t-il déclaré. Les autorités auraient également caché de la drogue dans le sac de Mark Sanad, dans l’espoir de l’inculper pour traffic de drogue. Le 20 septembre 2011, Mark Sanad a pu rendre visite à son frère. Selon lui, son état de santé se dégrade rapidement. Il aurait déjà perdu plus de 12 kilos et refuserait de se rendre à l’hôpital de la prison. Il craint que Maikel Nabil Sanad ne tienne pas jusqu’à son nouveau procès en appel, prévu le 4 octobre prochain. Le 19 septembre dernier, une marche pacifique a eu lieu, au départ de la place Tahrir, pour demander la libération de Maikel Nabil Sanad et la fin des procès de civils en cour martiale. Nabil Sanad, le père de Maikel Nabil Sanad, a déjà adressé sept lettres au Conseil suprême des forces armées afin de demander la libération de son fils. Il n’a, jusqu’à présent, reçu aucune réponse. Nabil Sanad a affirmé que si le blogueur venait à mourir en détention, il poursuivrait les autorités égyptiennes devant la Cour internationale de justice. Reporters sans frontières encourage la famille dans cette démarche. -------------------------------------- Maikel Nabil Sanad dans un état critique
17 septembre 2011 Alors que le Conseil suprême des forces armées vient de faire des déclarations particulièrement inquiétantes, prévoyant de recourir à la loi d’état d’urgence à l’encontre de tous les journalistes "menaçant la paix sociale" (v. article), le blogueur Maikel Nabil Sanad, premier prisonnier de conscience depuis la révolution, est toujours en prison dans un état de santé critique. “Reporters sans frontières exhorte le Conseil suprême des forces armées à libérer au plus vite Maikel Nabil Sanad ainsi que tous les prisonniers de conscience actuellement détenus en Egypte. La mise en place d’une politique sécuritaire, avec l’emprisonnement de journalistes et de blogueurs, condamnés par des tribunaux militaires, ternit jour après jour l’espoir d’une transition démocratique dans le pays”, a déclaré Reporters sans frontières. D’après les informations recueillies par l’organisation, Maikel Nabil Sanad a repris sa grève de la faim, et refuse toujours de s’hydrater. Dans deux messages envoyés à son frère, datés des 13 et 14 septembre 2011, le blogueur aurait déclaré être “incapable de quitter son lit”, et s’est dit victime de “vertiges dès qu’il essaie de se lever”. Maikel Nabil Sanad a également démenti refuser les visites. “Ne croyez pas les militaires, ou les juges militaires: ils mentent”, a-t-il déclaré. “Je ne refuse aucune visite, et j’en ai même vraiment besoin”, a ajouté le blogueur. Son frère et la candidate à la présidentielle Bothaina Kamel, ont, entre autres, tenté en vain de lui rendre visite à plusieurs reprises. “Je voulais vraiment les voir, mais l’administration pénitentiaire a refusé”, a affirmé le net-citoyen. Maikel Nabil Sanad a été arrêté le 28 mars 2011 pour ses articles publiés sur son blog (http://www.maikelnabil.com), critiquant les violations des droits de l’homme dans le pays et dénonçant les liens étroits entre l’armée et le pouvoir. Condamné le 10 avril dernier à trois ans de prison par un tribunal militaire, il a entamé une grève de la faim le 23 août dernier et a cessé de s’hydrater une semaine plus tard. Le 3 septembre dernier, Maikel Nabil Sanad a eu un malaise et a été transféré à l’hôpital de la prison. Après son hospitalisation, Maikel Nabil Sanad a néanmoins décidé de reprendre sa grève de la faim et d’arrêter à nouveau de s’hydrater, quoiqu’il lui en coûte. Reporters sans frontières appelle le Conseil suprême des forces armées à libérer au plus vite Maikel Nabil Sanad, avant qu’il ne soit tenu pour responsable de la mort du blogueur en prison.
19.10.2011 Reporters sans frontières condamne le nouveau report d’audience, le 18 octobre 2011, du procès du blogueur Maikel Nabil Sanad. L’ouverture de ce second procès, qui fait suite à l’annulation du précédent verdict, était initialement prévue le 13 octobre dernier. “Reporters sans frontières dénonce l’acharnement des autorités contre Maikel Nabil Sanad et appelle à sa libération immédiate. La cour martiale doit abandonner les charges pesant contre le blogueur. Le report répété des audiences ainsi que le refus de libération sous caution permettent son maintien en détention. L’annulation du verdict initial et l’ouverture d’un nouveau procès en appel ne doivent pas être une copie du premier jugement, inéquitable et contraire aux principes de justice.” L’organisation est également très préoccupée par l’état de santé du blogueur, détenu depuis maintenant près de sept mois, en grève de la faim depuis 58 jours. Ses proches se disent très inquiets vu l’état de faiblesse du jeune homme, et craignent désormais pour sa vie. Les autorités égyptiennes refusent toujours de l'hospitaliser. Maikel Nabil Sanad a déclaré à son frère Mark le 17 octobre 2011 qu’il allait désormais “boycotter” son procès. Ni lui, ni sa famille, ni son avocat ne se sont présentés à la cour martiale, le 18 octobre dernier, pour l’ouverture de son nouveau jugement. Il a affirmé ne pas souhaiter prendre part à “une parodie de procès”. Plusieurs campagnes de soutien aux blogueurs sont disponibles sur ce site internet. --------------- Procès en appel: les autorités égyptiennes doivent libérer Maikel Nabil Sanad
03.10.2011 Reporters sans frontières appelle à nouveau à la libération de Maikel Nabil Sanad, arrêté le 28 mars 2011, et condamné le 10 avril dernier à trois ans de prison ferme. Son procès en appel se tiendra le 4 octobre prochain, à nouveau devant une cour militaire. “Le Conseil suprême des forces armés doit libérer Maikel Nabil Sanad. L’état de santé du net-citoyen, premier prisonnier de conscience depuis la chute de Hosni Moubarak, s’aggrave. Cet appel est la dernière chance, pour les autorités, de montrer leur engagement envers les droits de l’homme, la justice, et la démocratie. Le tribunal doit reconnaître que le blogueur a été injustement condamné par la cour martiale en raison de ses opinions et de ses articles”, a déclaré Reporters sans frontières. L’état de santé du blogueur, en grève de la faim depuis plus de 40 jours, se détériore chaque jour un peu plus. Il souffre désormais de graves problèmes rénaux, de la gale et d’anémie. Maikel Nabil Sanad a demandé, en vain, un examen médical. Le 26 septembre 2011, Reporters sans frontières avait adressé une lettre au Procureur général, au Caire, demandant un droit de visite en prison à Maikel Nabil Sanad. Le courrier demeure, jusqu’à présent, sans réponse. --------------------- Le frère de Maikel Nabil Sanad sous pression pour avoir soutenu le blogueur, prochainement rejugé en appel
22 septembre 2011 Reporters sans frontières dénonce les tentatives d’intimidation à l’égard de Mark Sanad, qui déclare avoir reçu des menaces d’emprisonnement pour son soutien public à son frère, le blogueur égyptien Maikel Nabil Sanad. L’organisation réitère sa demande de libération du net-citoyen dans les plus brefs délais, et appelle les autorités à renoncer aux méthodes d’intimidation, dignes de l’ère Moubarak. “On a menacé de m’emprisonner si je ne me taisais pas et si je n’arrêtais pas de défendre mon frère. Qu’ils m’emprisonnent ! Cela ne me fait pas peur”, a-t-il déclaré. Les autorités auraient également caché de la drogue dans le sac de Mark Sanad, dans l’espoir de l’inculper pour traffic de drogue. Le 20 septembre 2011, Mark Sanad a pu rendre visite à son frère. Selon lui, son état de santé se dégrade rapidement. Il aurait déjà perdu plus de 12 kilos et refuserait de se rendre à l’hôpital de la prison. Il craint que Maikel Nabil Sanad ne tienne pas jusqu’à son nouveau procès en appel, prévu le 4 octobre prochain. Le 19 septembre dernier, une marche pacifique a eu lieu, au départ de la place Tahrir, pour demander la libération de Maikel Nabil Sanad et la fin des procès de civils en cour martiale. Nabil Sanad, le père de Maikel Nabil Sanad, a déjà adressé sept lettres au Conseil suprême des forces armées afin de demander la libération de son fils. Il n’a, jusqu’à présent, reçu aucune réponse. Nabil Sanad a affirmé que si le blogueur venait à mourir en détention, il poursuivrait les autorités égyptiennes devant la Cour internationale de justice. Reporters sans frontières encourage la famille dans cette démarche. -------------------------------------- Maikel Nabil Sanad dans un état critique
17 septembre 2011 Alors que le Conseil suprême des forces armées vient de faire des déclarations particulièrement inquiétantes, prévoyant de recourir à la loi d’état d’urgence à l’encontre de tous les journalistes "menaçant la paix sociale" (v. article), le blogueur Maikel Nabil Sanad, premier prisonnier de conscience depuis la révolution, est toujours en prison dans un état de santé critique. “Reporters sans frontières exhorte le Conseil suprême des forces armées à libérer au plus vite Maikel Nabil Sanad ainsi que tous les prisonniers de conscience actuellement détenus en Egypte. La mise en place d’une politique sécuritaire, avec l’emprisonnement de journalistes et de blogueurs, condamnés par des tribunaux militaires, ternit jour après jour l’espoir d’une transition démocratique dans le pays”, a déclaré Reporters sans frontières. D’après les informations recueillies par l’organisation, Maikel Nabil Sanad a repris sa grève de la faim, et refuse toujours de s’hydrater. Dans deux messages envoyés à son frère, datés des 13 et 14 septembre 2011, le blogueur aurait déclaré être “incapable de quitter son lit”, et s’est dit victime de “vertiges dès qu’il essaie de se lever”. Maikel Nabil Sanad a également démenti refuser les visites. “Ne croyez pas les militaires, ou les juges militaires: ils mentent”, a-t-il déclaré. “Je ne refuse aucune visite, et j’en ai même vraiment besoin”, a ajouté le blogueur. Son frère et la candidate à la présidentielle Bothaina Kamel, ont, entre autres, tenté en vain de lui rendre visite à plusieurs reprises. “Je voulais vraiment les voir, mais l’administration pénitentiaire a refusé”, a affirmé le net-citoyen. Maikel Nabil Sanad a été arrêté le 28 mars 2011 pour ses articles publiés sur son blog (http://www.maikelnabil.com), critiquant les violations des droits de l’homme dans le pays et dénonçant les liens étroits entre l’armée et le pouvoir. Condamné le 10 avril dernier à trois ans de prison par un tribunal militaire, il a entamé une grève de la faim le 23 août dernier et a cessé de s’hydrater une semaine plus tard. Le 3 septembre dernier, Maikel Nabil Sanad a eu un malaise et a été transféré à l’hôpital de la prison. Après son hospitalisation, Maikel Nabil Sanad a néanmoins décidé de reprendre sa grève de la faim et d’arrêter à nouveau de s’hydrater, quoiqu’il lui en coûte. Reporters sans frontières appelle le Conseil suprême des forces armées à libérer au plus vite Maikel Nabil Sanad, avant qu’il ne soit tenu pour responsable de la mort du blogueur en prison.
Publié le
Updated on
20.01.2016
Maghreb - Moyen-Orient
