Le photographe sud-coréen Jae-Hyun Seok détenu depuis un an pour un reportage sur les réfugiés nord-coréens
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Cela fait un an jour pour jour, que le photographe free-lance sud-coréen Jae-Hyun Seok a été arrêté par la police chinoise alors qu'il couvrait une opération d'exfiltration de réfugiés nord-coréens. Il a été condamné à deux ans de prison pour "trafic d'êtres humains". Reporters sans frontières lance une pétition électronique en sa faveur.
Lors de la visite officielle du président chinois Hu Jintao à Paris, les 27 et 28 janvier 2004, Reporters sans frontières remettra à l'ambassade de Chine en France une pétition demandant la libération du photographe et l'abandon des charges qui pèsent contre lui. La pétition est en ligne sur www.rsf.org.
L'organisation regrette que le gouvernement sud-coréen ne soit pas intervenu plus fermement en faveur de Jae-Hyun Seok. "La Corée du Sud doit déployer tous les moyens diplomatiques et politiques dont elle dispose pour obtenir la libération de son ressortissant qui n'a fait qu'exercer son droit à informer. Il faut rappeler que son arrestation et sa condamnation reposent sur des accusations mensongères et n'ont pour seul objectif que de punir un journaliste indépendant et dissuader la presse internationale d'enquêter sur les réfugiés nord-coréens en Chine", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières.
Jae-Hyun Seok a été arrêté le 18 janvier 2003 alors qu'il couvrait une opération d'exfiltration de clandestins nord-coréens vers la Corée du Sud et le Japon. La Chine a passé un accord avec Pyongyang qui l'engage à renvoyer les réfugiés nord-coréens dans leur pays. Le photographe a été condamné le 22 mai 2003 à deux ans de prison par le tribunal de Yantai (province de Shandong, face à la péninsule coréenne) pour "trafic d'êtres humains". Sa peine a été confirmée en appel.
Jae-Hyun Seok, collaborateur du quotidien américain The New York Times et du magazine sud-coréen Geo, est détenu à la maison d'arrêt de Yantai. Ses conditions de détention restent inconnues. Depuis son incarcération, seul son avocat et le consul sud-coréen ont été autorisés à lui rendre visite. Sa femme, ses proches et ses confrères ne l'ont pas vu depuis son arrestation.
- Signez la pétition
Publié le
Updated on
20.01.2016