Le ministre des Communications et des Technologies de l'information répond à Reporters sans frontières
Le 19 juillet 2008,le ministre des Communications et de l'Information Ali Abbasov, a confié sa volonté de créer un organisme dédié à la surveillance d'Internet. Reporters sans frontières et l'Institut pour la sécurité et la liberté des journalistes (IRFS) craignent un renforcement du contrôle de l'information.
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----------------- 29.07 - Création d'un organisme dédié à la surveillance d'Internet : Reporters sans frontières et l'Institut pour la sécurité et la liberté des journalistes écrivent au ministre de l'Information Le 29 juillet 2008, Reporters sans frontières et l'Institut pour la sécurité et la liberté des journalistes (IRFS), organisation azerbaïdjanaise de défense des droits des journalistes, ont fait parvenir un courrier à Ali Abbasov, ministre des Communications et de l'Information afin qu'il donne des explications sur la mission dont sera investi le nouvel organisme chargé de la surveillance de l'Internet dans le pays. Le 19 juillet 2008, Ali Abbasov a confié à l'Agence de presse d'Azerbaïdjan (APA) sa volonté de créer un organisme dédié à la surveillance d'Internet afin de prévenir les cas de cybercriminalité et de garantir la sécurité du Réseau. “Il s'agit d'un projet potentiellement liberticide car son rôle reste très vague. En surveillant Internet, les autorités auront la possibilité de traquer les voix critiques à l'encontre du gouvernement. Dans ce pays, la poursuite en diffamation est l'arme préférée des censeurs et les médias indépendants, comme ceux de l‘opposition, subissent les pressions constantes du pouvoir en place. Nous demandons au ministre de donner des détails sur la mise en place de cet organisme et des garanties concernant le respect de la liberté d'expression sur Internet“, ont déclaré les organisations. En Azerbaïdjan, la majorité des fournisseurs d'accès à Internet (FAI) ne peuvent pas utiliser leur propre réseau satellitaire pour accéder à Internet et doivent se soumettre au contrôle de l'Etat. Le ministère des Communications propose lui-même un service d'accès à Internet, au travers de Bakinternet (www.bakinter.net). Par ailleurs, trois journalistes sont emprisonnés dans le pays. Il s'agit d'Eynulla Fatullaev, rédacteur en chef des quotidiens Realny Azerbaidjan et Gundalik Azerbaidjan, de Ganimat Zahidov, rédacteur en chef du quotidien d‘opposition Azadlig, et de Sakit Zahidov, son frère aîné, collaborateur du même journal. Ils ont été condamnés à des peines allant de deux ans et demi à quatre ans de prison. Le procès en appel de Ganimat Zahidov, condamné le 7 mars 2008, à quatre ans de prison ferme par un tribunal de Bakou, pour "hooliganisme aggravé" et "coups et blessures ", s'est ouvert le 7 mai. L'IRFS dénonce également la condamnation à une peine de prison du journaliste Mushfig Huseynov du journal Bizim Yol, pour "corruption". En savoir plus sur la situation de la liberté de la presse dans le pays Lire la lettre (en anglais) :