Le Maroc accorde finalement un visa à Gamal Eid

Reporters sans frontières se félicite de la décision des autorités marocaines d’accorder son visa à l’Egyptien Gamal Eid, directeur de l’Arabic Network for Human Rights Information (ANHRI), organisation qui défend notamment la liberté d’expression et la liberté de la presse. ----------------------------- Le 27 août 2009 - Refus de visas pour un citoyen égyptien, défenseur de la liberté d’expression Reporters sans frontières exprime sa surprise et condamne le récent refus des autorités marocaines d’accorder un visa à l’Egyptien Gamal Eid, directeur du "Arabic Network for Human Rights Information" (ANHRI), organisation qui défend notamment la liberté d’expression et la liberté de la presse. "Cet incident est d’autant plus étonnant que le Maroc n’est pas coutumier du fait. S’agit-il d’une décision propre aux autorités marocaines ou d’une action concertée avec Le Caire ? Nous demandons aux autorités de Rabat de fournir des explications urgentes à ce refus apparaissant comme arbitraire. Il est déplorable que la liberté de mouvement de membres d’organisations des droits de l’homme et de défenseurs de la liberté d’expression comme Gamal Eid soit ainsi entravée dans certains pays du Maghreb et du Moyen-Orient", a déclaré l’organisation. Le 13 août 2009, les autorités marocaines ont refusé d’accorder un visa d’entrée à l’Egyptien Gamal Eid, alors que celui-ci souhaitait se rendre au Maroc pour une conférence organisée par l’ANHRI et le "Danish Human Rights Institution". Gamal Eid s’est pourtant déjà rendu à trois reprises au Maroc. Sa dernière visite remonte à novembre 2008. Ce refus ferait suite à la publication, sur le site de l’organisation de Gamal Eid, de critiques concernant des poursuites engagées à l’encontre de Idriss Shashtan, rédacteur du magazine indépendant Al-Mishaal, et à l’encontre de Mostafa Adary, directeur de la branche Khenifra de l’Association marocaine des droits de l’homme. Le site avait également dénoncé l’interdiction de distribution, au Maroc, du quotidien français Le Monde, daté du 4 août 2009, suite à la publication d’un sondage sur le bilan des dix premières années du règne de Mohamed VI. Le 15 décembre 2008, le défenseur de la liberté d’expression avait déjà essuyé un refus similaire de la part des autorités jordaniennes. Les agents de renseignements jordaniens lui avaient signalé qu’il figurait sur une "liste noire" pour avoir critiqué, en novembre 2006, lors d’une conférence de l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC network), la situation de la liberté d’expression en Jordanie. Au cours du second semestre 2008, il avait également essuyé un autre refus de visa de la part des autorités tunisiennes, ce refus étant resté sans explication à ce jour. L’Egypte se situe à la 146e position, sur 173 pays, dans le classement mondial 2008 de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières. Le Maroc est quant à lui 122e, la Jordanie est 128e et la Tunisie est 143e.
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Updated on 20.01.2016