Le jury du festival de Cannes envoie un signe fort en direction des autorités iraniennes en soutenant la liberté d’expression pour les artistes indépendants
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Reporters sans frontières salue la décision des membres du jury de la sélection « Un certain regard » du 62e festival de Cannes, de récompenser le film de Bahman Ghobadi et Roxana Saberi, « On ne sait rien des chats persans ». Le film, projeté le 14 mai 2009, a reçu le prix spécial du Jury « Un Certain Regard » ex-aequo le 23 mai 2009. La journaliste irano-américaine, Roxana Saberi, récemment libérée de prison, est coscénariste du film.
« La récompense décernée à ce film est, pour nous, un signe fort et volontaire du jury en direction des autorités iraniennes qui ont interdit sa projection dans le pays. C’est également un geste de soutien à la liberté d’expression pour les artistes indépendants iraniens. « On ne sait rien des chats persans » doit être projeté librement en Iran », a déclaré l’organisation.
Tourné de manière clandestine, ce film traite de la scène musicale de Téhéran, racontant l’histoire de deux jeunes musiciens qui essaient de monter un groupe pour jouer dans un festival en Europe. En Iran, où toutes les productions artistiques sont soumises à une autorisation du ministère de la Culture et où de nombreux genres de musique restent interdits.
« On ne sait rien des chats persans » montre un visage différent et inconnu de la capitale iranienne. Bahman Ghobadi n’a pas hésité à qualifier son film de "cri contre le statu quo".
La coscénariste du film, la journaliste irano-américaine Roxana Saberi, est arrivée le 23 mai aux États-Unis. Arrêtée en Iran le 31 janvier 2009 et condamnée à 8 ans de prison en Iran pour espionnage au profit des États-Unis, avant d’être condamnée à une peine de deux ans de prison avec sursis, elle a été libérée le 11 mai 2009, après 100 jours de détention.
Publié le
Updated on
20.01.2016